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Shell : la justice hollandaise rend une décision qui fera date.

Shell | Publié le 27/05/2021 12:08

Les groupes pétroliers sont dans les feux des projecteurs en ce moment. Leurs stratégies en matière de lutte contre le changement climatique sont examinées à la loupe. Actionnaires et ONG ne laissent rien passer.

Dans notre article du 22 mai 2021, nous évoquions le groupe Total qui fait face aux attaques de diverses ONG en raison de ses projets d’extraction de gaz et de pétrole dans des régions du monde déjà fragilisées par le changement climatique. L’entreprise doit également répondre aux exigences de ses actionnaires qui attendent beaucoup plus de la part de la direction en matière d’investissements dans des projets verts et qui ont voté contre la stratégie présentée par la direction.

Il y a quelques jours, c’était au tour du patron d’ExxonMobil, Darren Woods, de défendre sa stratégie climatique face à un parterre d’actionnaires en attente forte d’engagements et de promesses de la part du géant pétrolier d’augmenter significativement la part de ses investissements dans les énergies alternatives. Il se réjouissait d’accompagner son entreprise dans une « transition vers un avenir à bas carbone ».

L’autre géant pétrolier américain, Chevron, n’échappe pas, non plus, à cette nouvelle tendance et se voit contraint d’examiner avec attention les propositions faites par ses actionnaires concernant le climat.

Les dégâts des énergies fossiles sur le climat ne sont plus à démontrer et les pressions exercées sur les géants pétroliers à la fois par l’opinion publique mais également les actionnaires et les ONG se font toujours plus fortes.

Le groupe Shell en a fait l’expérience en avril 2019 lorsqu’un collectif d’ONG composé de l’association Milieudefensie, émanation hollandaise de l'organisation internationale les Amis de la Terre, Greenpeace, Action Aid entre autres mais également 17 000 citoyens constitués en partie civile,  ont assigné le groupe en justice devant un tribunal hollandais. Et le motif est le même que pour les autres acteurs du secteur : obliger Shell à réduire ses émissions de CO².

Même si Shell s’était engagé à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050, ces déclarations d’intention ne sont plus suffisantes aux yeux du collectif qui lutte pour la protection de l’environnement. Le géant pétrolier est sommé de mettre en place des actions rapides, concrètes et quantifiables afin de respecter les objectifs de l’Accord de Paris.

Pourtant, à la différence de Total, les actionnaires du géant néerlandais ont largement plébisicté sa stratégie climatique, même si la part de l’activité hydrocarbures dans le chiffre d’affaires global reste très importante. Ben van Beurden, directeur général du groupe, s’en était d’ailleurs félicité : «Ce vote des actionnaires sur notre stratégie de transition énergétique est une première pour une entreprise énergétique et nous sommes heureux que les actionnaires aient démontré leur fort soutien" ; maintenant ainsi sa position et affirmant mettre tout en œuvre pour soutenir sa transition écologique.

Contraindre juridiquement et non plus se contenter de déclarations. Voila ce qu’attendaient les plaignants. Comme le déclare l’ONG Milieudefensie : «L'affaire climatique contre Shell est unique car c'est la première fois dans l'histoire que la justice est saisie pour ordonner à une entreprise d'émettre moins de CO2 en modifiant sa politique». Shell doit réduire ses émissions de CO2 de 45% d'ici 2030, «conformément aux objectifs convenus dans l'accord de Paris sur le climat».  Les requêtes des ONG étaient claires et c’est dans ce sens qu’elles attendaient la décision du tribunal. Des objectifs qui sont, évidement, bien plus ambitieux que ceux présentés par le géant anglo-néerlandais ; à savoir une diminution des emissions de CO2 sur la totalité de l'énergie produite, de 6 à 8% d'ici 2023, 20% d'ici 2030, 45% d'ici 2035 et  100 % d'ici 2050.

Le réchauffement climatique est un sujet des plus sensibles pour les hollandais dont le pays se trouve en partie en dessous du niveau de la mer ainsi que pour le gouvernement  qui s’est engagé à réduire ses émissions de CO² de 49 % à horizon 2030. On comprend dès lors que la décision du tribunal était attendue avec tant d’impatience. 

Ce dernier épisode en date dont Shell fait les frais pourrait bien sonner comme un coup de semonce pour l’ensemble des groupes pétroliers dans le monde et faire jurisprudence. Comme l’a rappelé Marit Maij, directrice excutive d’ActionAid aux Pays Bas : « Les gros pollueurs comme Shell ont une énorme responsabilité de contribuer à lutter contre le changement climatique. »

Manifestement, le message a bien entendu par la justice hollandaise.

Publié le 27/05/2021 12:08

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