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Menus végétariens dans les écoles : des avancées significatives.

Menu végétarien dans les écoles en France. | Publié le 30/11/2021 17:00

La restauration dans les cantines est un enjeu environnemental et sanitaire majeur

La surproduction et la surconsommation de viande ont de lourdes conséquences environnementales et sanitaires. L’élevage est en effet aujourd’hui l’un des principaux moteurs du changement climatique et de la déforestation, et son industrialisation se fait aux dépens du bien-être d’animaux entassés dans des exploitations de plus en plus grandes et concentrées. Par ailleurs, le niveau actuel de consommation de viande en France est un facteur aggravant les risques d’apparition de maladies comme l’obésité, le diabète ou encore certains types de cancers.

L’alimentation étant au cœur d’enjeux environnementaux et sanitaires conséquents, en 2017, Greenpeace décide d’enquêter sur le sujet et plus spécifiquement sur les cantines scolaires, qui servent près d’un milliard de repas par an à plus de sept millions d’enfants

Début 2018, des menus végétariens quasi inexistants

Greenpeace a alors dressé un constat sans appel : la plupart des cantines, gangrenées par le lobby de la viande, proposaient de la viande trop souvent industrielle ou du poisson à tous les repas. Grâce à la mobilisation de milliers de personnes au cours d’une enquête contributive inédite, les membres ont pu établir une carte précise des cantines scolaires françaises en fonction de l’offre de menus végétariens qu’elles proposaient. A l’époque, près de sept enfants sur dix mangeaient de la viande ou du poisson à chaque repas servi à la cantine. La viande était alors servie dans des proportions deux fois trop importantes ! Des chiffres alarmants, tant pour la santé de la planète que pour celle de nos enfants.

La loi EGALIM, premier tournant décisif

Il fallait agir, et vite, pour que moins de viande soit servie dans les cantines scolaires et pour en améliorer la qualité. Greenpeance a donc rencontré à de nombreuses reprises des responsables politiques et s'est rapprochée de professionnels de la restauration collective et d’organisations comme l’Association végétarienne de France (AVF), la Fédération des conseils de parents d’élèves (FCPE) ou encore le syndicat Front de Mères pour formuler des propositions à même d’améliorer l’offre proposée dans les cantines scolaires. Le rapport “moins mais mieux”, publié en 2018, et la cartographie illustrant le manque criant de menus végétariens dans les cantines scolaires ont permis de renforcer les arguments de l'association sur le sujet et de convaincre petit à petit des député·es initialement récalcitrant·es. 

Le travail de Greenpeace a porté ses fruits à travers la loi Egalim, adoptée par l’Assemblée nationale le 2 octobre 2018. Celle-ci a en effet mis en place l’expérimentation d’un menu végétarien hebdomadaire dans toutes les cantines scolaires françaises pour une durée de deux ans. Greenpeace a dû fermement batailler pour obtenir cette belle avancée, à laquelle s’est opposée jusqu’au bout le gouvernement. Le soutien de parlementaires à cette mesure, matérialisé à travers plusieurs amendements proposés en première et seconde lecture, s’est alors révélé essentiel.

Mais la loi n’introduisait alors pas de manière ferme et définitive le menu végétarien hebdomadaire. L’expérimentation laissait craindre qu’un retour en arrière était possible au terme de celle-ci. Les enjeux sanitaires et environnementaux étaient trop importants pour prendre le risque de perdre une telle avancée, et l'ONG a choisi de poursuivre sa campagne sur le sujet pour la préserver et même l’améliorer.

Des mobilisations locales victorieuses

Après l’adoption de cette expérimentation, Greenpeace a fait le pari de faire campagne à l’échelle locale pour convaincre les collectivités locales, décisionnaires sur les menus servis dans les cantines, d’aller plus loin encore en proposant une option végétarienne quotidienne ou davantage de menus végétariens chaque semaine. 

Pour cela, le tissu militant a été essentiel. Partout en France, les groupes locaux de Greenpeace ont mené campagne pour que des municipalités s’engagent à en faire davantage. Leur formidable travail de plaidoyer et de mobilisation a porté ses fruits : les villes de Villeurbanne, Bordeaux, Nantes, Paris et bien d’autres encore sont allées au-delà de l’expérimentation prévue en augmentant sensiblement leur offre de menus végétariens.

Par ailleurs, Greenpeace a également proposé en accès libre des outils (pétition, kit de campagne…) permettant à toute personne motivée de lancer sa propre campagne pour plus de menus végétariens dans les cantines scolaires de sa collectivité. Ce fut une grande première pour Greenpeace France : les 191 campagnes citoyennes en cours sont listées ici, et il est toujours possible d’en créer de nouvelles !

Une ultime victoire !

L’obtention de victoires significatives à l’échelle locale et l’implantation plutôt réussie de l’expérimentation ont permis d’ancrer l’arrivée des menus végétariens dans les cantines scolaires. Pour s'en assurer, Greenpeace a réalisé une seconde cartographie aux résultats bien plus positifs que la première : en septembre 2020, environ trois élèves sur quatre avaient la possibilité de manger végétarien au moins une fois par semaine ! Cette nouvelle cartographie a une nouvelle fois été réalisée grâce à la participation de milliers de personnes à une enquête contributive.

Le chemin accompli en deux ans était donc très encourageant. Mais certain·es parlementaires, les lobbies de la viande et l’Association des maires de France manœuvraient pour que l’expérimentation du menu végétarien hebdomadaire ne soit pas pérennisée. La loi climat allait être le théâtre d’un dernier tour de négociations. Les militants se sont alors rapprochés de nombreuses associations avec lesquelles Greenpeace a organisé une grande mobilisation en ligne. Elle a parallèlement réalisé plusieurs études de fond sur l’impact des menus végétariens sur la planète et la réalité de l’option végétarienne sur le terrain. A ce stade, les associations étudiantes ont joué un rôle essentiel : véritables moteurs des campagnes citoyennes, les étudiant·es ont permis d’accroître la pression sur le gouvernement et les parlementaires. 

Résultat : l’expérimentation du menu végétarien a finalement été pérennisée, et une option végétarienne sera rendue obligatoire dans toutes les institutions gérées par l’Etat en 2023. Autre victoire obtenue sur le sujet, sur une proposition de l’association Assiettes végétales, de l’AVF, du Réseau Action Climat et de Greenpeace : l’évolution de toutes les formations en cuisine (BEP, CAP…). Dorénavant, ces dernières devront proposer des modules sur la préparation de plats végétariens ! Ces dernières victoires constituent la seule réelle avancée portée par une loi climat cruellement lacunaire par ailleurs.  

Sources

- Greenpeace

 

 

Publié le 30/11/2021 17:00

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