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La Méditerranée, une poubelle de plastique.

Le plastique en Méditerranée. | Publié le 25/02/2021 10:03

A ce rythme, la belle bleue ne sera bientôt plus qu’un souvenir de carte postale ; une beauté naturelle plus proche d’une poubelle remplie de plastique que d’une mer abritant une riche bio diversité épargnée de tout danger. En effet, le constat est accablant. La mer méditerranée est, aujourd’hui, l’une des mers les plus polluées du monde.

Les rapports sur ce sujet, émanant des diverses ONG reconnues, font état de données disparates. Pour certaines, ce sont plus de 200 000 tonnes de déchets plastiques qui seraient rejetées dans la méditerranées quand d’autres parlent de 600 000 tonnes. Quelles que soient les quantités exactes, force est de constater que cette tendance est en régulière augmentation depuis de nombreuses années et que si rien n’est fait pour inverser la tendance, le désastre sera autant écologique qu’humain.

L’Europe produit, chaque année, 60 millions de tonnes de plastique. Ce qui en fait le deuxième producteur au monde derrière la Chine. Après utilisation, les 22 pays de la région génèrent 24 millions de tonnes de déchets plastique dont une partie se déverse dans la Méditerranée via leurs principaux fleuves. Sur ces 24 millions de tonnes, les experts estiment que « 42 % sont enfouis, 14 % incinérés et 16 % seulement sont recyclés. Les divers pays de la Méditerranée ont leur part de responsabilité en raison d’une mauvaise gestion des déchets. En effet, on estime à 28 % la part restante imputable à des actions inefficaces ou inexistantes ; déchets non collectés, en décharges non contrôlées ou à ciel ouvert qui viennent fortement polluer la nature et la Méditerranée ».

Giuseppe Di Carlo, directeur de l’Initiative Méditerranéenne Marine du WWF, déclarait à ce sujet : « Nous produisons en Europe une quantité énorme de déchets plastiques dont la majorité est envoyée en décharge, avec pour résultat l’acheminement de millions de tonnes de plastique en Méditerranée chaque année. La conséquence de ce flot de contamination, associé à la spécificité de la Méditerranée qui est une mer semi-fermée, est le niveau de concentration record de dangereux microplastiques qui menacent à la fois les espèces marines et la santé humaine.” 

Pour expliquer ces niveaux record de pollution, l’Ifremer pointe du doigt la navigation commerciale ou de plaisance, la pêche, l'aquaculture, les décharges, les zones industrielles ou urbaines. Sans oublier, évidemment, l’activité touristique qui contribue, à elle seule, à une part très importante de cette pollution.

Aucune espèce animale marine n’échappe aux dangers du plastique. Un grand nombre de déchets sont ingérés par les animaux , pensant qu’il s’agit de proies. Non seulement cette pollution est une catastrophe pour la faune et la flore marine mais elle représente aussi un danger non négligeable pour la santé humaine. Comme le soulignait Isabelle Autissier, Présidente du WWF France, : «Les microplastiques contenus dans nos cosmétiques ou encore les bouteilles en plastique que nous jetons avec négligence et qui une fois en mer, se brisent en minuscules fragments, sont ensuite mangés par les poissons. Ils entrent ainsi dans la chaîne alimentaire jusqu’à nos assiettes : nous mangeons ce qu’ils mangent. »

Partant de ce constat désolant, qu’est il possible de faire ? Quelles mesures prendre afin de redonner de l’oxygène à la Méditerrané et ses habitants ?

  • La première action qui semble évidente et capable de produire ses effets instantanément est l’auto-discipline. La solution appartient à chacun d’entre nous. Ca n’est pas très compliqué de conserver ses déchets pour les jeter ensuite dans les containers adéquats. Agir juste prend autant de temps qu’effectuer un geste néfaste. C’est un réflexe que chaque citoyen devrait avoir sans même y réfléchir. C’est accorder, de nouveau, tout le respect que la grande bleue mérite. Et dans une plus grande mesure, il s’agit d’une démarche responsable pour se respecter soi-même ainsi que les générations à venir.
  • Des mesures politiques encourageantes ont été prises et d’autres sont en préparation qui devraient voir le jour prochainement :
  • Interdiction de distribuer en caisse des sacs plastique jetables depuis 2017.
  • Loi du 10 février 2020 relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire qui prévoit l’interdiction des plastiques à usage unique d’ici 2040.
  • Application d’une pénalité financière sous forme de bonus-malus à tout industriel ne respectant pas la limitation des suremballages plastiques.
  • A compter de 2022, les industriels et la restauration devront prendre en compte de nouvelles interdictions afin de se conformer à l’objectif de zéro plastique jetable d’ici 2040 :
  • La distribution gratuite de bouteilles plastiques dans les établissements recevant du public et dans les entreprises ne sera plus autorisée. Des fontaines a eau viendront en remplacement.
  • Les sponsors ne pourront plus imposer l’utilisation de leurs bouteilles dans les évènements culturels, sportifs ou festifs.
  • L’interdiction des sachets de thé en plastique.
  • La disparition progressive et programmée des tube de dentifrices, bidons de lessive, pots de yaourts, bouteilles de shampooing entre autres.

Tout cela ne va pas se faire du jour au lendemain. Ces programmes exigent de l’organisation et de l’innovation. Il faudra mobiliser des budgets conséquents afin d’accompagner les différents acteurs vers cette transition. Mais à n’en pas douter, ces mesures auront un impact positif sur la pollution de la Méditerranée et des océans . Evidement, leur efficacité sera d’autant plus grande que la coordination avec l’ensemble des gouvernements et organisations du monde sera forte et étroite. Seule une démarche collective et concertée des nations et des citoyens viendront a bout de ce désastre écologique. Et peut-être, pourrons nous, bientôt, nous féliciter de profiter d’un éco-système et d’une bio-diversité enfin retrouvés.

Rendez vous est donné pour un prochain bilan en 2024 à l’occasion de la Directive Cadre Stratégie pour le Milieu Marin (DCSMM)

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