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"Dont't we need another hero" par Bertrand Guély, notre spécialiste grande distribution.

Don’t we need another hero?

Et si la prise de parole écologique souffrait d’un manque, préjudiciable à la cause, de speaker un minimum charismatique?
Pas besoin d’être sorti de Harvard ou de faire appel au professeur Langdon et à sa science de la symbologie pour réaliser que l’écologie souffre aujourd’hui bien plus d’un manque de ´gueules’ que d’images impactantes, malheureusement souvent à la une dans les journaux. 
Question de génération? Les moins jeunes comme moi ont eu la sauvegarde des océans et, comme symbole, le bonnet rouge de Cousteau, le massacre des bébés phoques et, comme symbole, le bonnet 105 C de Bardot, la déforestation amazonienne et, comme symbole, le chef Raoni qui, bien qu’ayant déjà une grande bouche, a été intronisé pour l’occasion 4e musicien du trio Police, mais qui avons-nous aujourd’hui comme symbole capable de, si ce n’est de rassembler, au moins de sensibiliser autour d’une cause?  

Précision: je ne parle pas ici des nombreux spécialistes dans l’immense majorité éminents dans leurs domaines de prédilection. Non, je pense à des speakers. Nous avons probablement perdu le dernier sincère avec Nicolas Hulot (J’ai déjà eu l’occasion sur mon blog de dire dans l’entrée ´Lobby la mouche’ ce que je pensais du regretté Monsieur Hulot, parti en vacances trop tôt). 

https://blogs.vegetable.fr/?paged=3

Quelques exemples d’abord du désert actuel: entre Greta, qui appelle à la grève mondiale avec la moue de la gamine qui s’est encore fait confisquer son mobile après avoir posté un énième tik tok en petite culotte, les membres à vie du club -heureusement dissous aujourd’hui- des moustachus (façon mousquetaire pour José le pov’ paysan, façon faux gentil pour Noël le cracheur de bile, façon intélo-intégriste pour Pierre), les has-been complets (Brigitte, tu a été la plus belle mais il faut y aller maintenant, il faut rentrer, et tu as de bien mauvaises fréquentations), les bolosses à Dufflot qui ont eu une demi-dure après avoir fait par hasard un score à 2 chiffres à une obscure élection pour aussitôt retomber dans les fumées de Beuh, il n’y a plus guère que le Bendit tirant goulûment sur son Cohn depuis 68 en feuilletant les pages enfants du catalogue de la Redoute et Jean-Vincent Placé en garde à vue pour nous faire marrer de temps en temps. 

Le héros manque à la cause donc mais pas que.

Vient ensuite le problème de la prise de parole, chacun ayant ses marottes, manies, fixations et l’ensemble manquant cruellement de proposition globale et pondérée. Il y a quelque chose d’illogique à l’existence d’un parti/mouvement écologique tant n’importe quel individu doté d’un cerveau a envie d’arrêter le massacre et de laisser à ses enfants un monde pas trop dévasté dans lequel on puisse respirer sans masque (vous vous rappelez? c’était bien hein?). A part les fans des Marseillais à Dubaï et les potentiels électeurs de Montebourg, ça fait quand même beaucoup de monde qui attend son nouveau héros.
Comment devra-t-il s’adresser à nous?
Quelles sont les règles de communication qui pourraient avoir du sens pour l’univers au sein duquel j’évolue, la Grande Distribution généraliste, les Produits Frais Traditionnels et les Fruits et Légumes en particulier? Je propose ici 6 débuts de réponse.

1- Des symboles oui, des clichés non.
Ne pas emprunter les raccourcis triviaux qui participent du mélange des concepts et alimentent l’inculture crasse du consommateur. Si Bio veut à priori dire plus sain car cultivé sans pesticides/engrais chimiques de synthèse/OGM ou autres grandes méchantes substances rendues responsables de tous les maux de la planète, ça ne promet aucunement, en revanche, d’être gustativement meilleur. Toutes les princesses le savent, quand elles croisent un paparazi en revenant d’un after à 5H du mat, bon pour la santé ne veut pas dire bon pour le palais. Quand on sait que le consommateur achète avec les yeux et rachètera avec la bouche, pas simple de faire cohabiter les 2 concepts mais cependant nécessaire.

2- Qualité oui mais à quel prix?
Ne pas croire naïvement qu’il suffit de mettre le prix pour accéder à la qualité. Les produits frais en général et les fruits et légumes en particulier sont des marchés d’offre et de demande. Si on a peu pêché d’une espèce de poisson, elle vaut cher. Si on est en entrée de saison abricot, on payera cher des fruits espagnols gustativement très moyens, non pas, n’en déplaise aux rançonneurs du Pertus, parcequ’ils sont espagnols mais parceque Mauricio, Galta Roja et Bulida n’offrent pas plus l’orgasme qu’une ukrainienne de la Jonquera. Par contre, si le Bergeron est bien au rendez-vous en août, on payera pas cher un super fruit, là encore non pas parcequ’il est français, mais juste parceque c’est une variété gustative d’abricot répondant aux attentes des fans de ce superbe fruit d’été.
Et pour compliquer un peu le tout, les premiers prix sont souvent aussi qualitatifs, voire plus que les coeurs de gamme. En effet, ils s’affranchissent ouvertement des dogmes qui rigidifient les approvisionnements des centrales depuis la nuit des temps. Pommes de calibre 75/80 uniquement pour le vrac, mangues avec une face rouge de 40% minimum, pas de tomate vrac en 47 et autres hérésies faussement élitistes que ne s’impose pas le pool 1er prix, qui peut par ailleurs sourcer ailleurs qu’en France sans risquer le traditionnel sacage estival de magasins par les producteurs toujours exaspérés mais jamais punis. Remarquez qu’ils le sont déjà toute l’année quand un niveau de charges écrasant et une bureaucratie stalinienne les empêchent tout simplement d’être compétitifs…
3- Ne oas tomber dans la simplicité non plus.
Ne pas réduire l’écologie à quelques symboles sur lesquels on jette l’opprobre à la façon du coach anti-tabac des Inconnus. Nutella? Et les orangs-outans de répondre du bout de forêt qu’il leur reste ‘pas bien!’. Surimi? Et le Merlan, pas frit pour le coup, de nous fixer d’un œil réprobateur en criant au pillage de haute mer. Thon? Même si les Maîtres sushi japonais payent les plus beaux specimens plus cher qu’un 10 parisien pour rater ses penaltys, il n’en reste pas moins rouge de colère et souhaite au consommateur récalcitrant de tomber sur un Fugu. Trop simple de laisser les Don Quichote de l’écologie se battre contre ou pour, on ne sait plus très bien, les éoliennes. Remarquez au passage qu’un gros truc qui coûte cher et est peu efficace, avait toutes les chances de plaire aux politiques. Je ne serais pas étonné que la folle d'hidalgo qui martyrise Paris, s’y intéresse une fois qu’elle aura terminé de remplir des parkings de voitures électriques inutilisables en raison du coût de la batterie, de mobilier urbain ubuesque et de limiter la vitesse à 5 km/h sur l’autoroute. A moins qu’elle ne se lance dans une usine marée motrice sur la Seine, le chauffage aux billes de fiente des pigeons de ce qu’il reste de Notre-Dame ou des parcours de rodeo urbain pour nos chères petites tètes… euh non, pas blondes pour le coup!

4- Expliquer et faire simple.
Rendre compréhensibles et donc accessibles les concepts fumeux dont se repaissent les gourous onanistes mais qui laissent la masse dans l’ignorance. Bilan Carbone, Taxe Carbone, phasage et dosage des pesticides, images dérangeantes de L214 menant injustement à l’abattoir une filière viande déjà en souffrance, ce sont ces remplaçants fachisants du bébé phoque de Brigitte bastonné par des norvé-chiens sans scrupules ou de la mouette bretonne mazoutée par un pétrolier panaméen . Le language autour de l’écologie est un mix de spécialistes qui endorment et de militants qui provoquent. Le poids des maux, le choc des Amoco. Et donc, une minorité cherche toujours à comprendre ce qui se passe, une majorité se contente de hurler avec la meute mais sans plus trop savoir pourquoi.
Dans l’actualité récente, amusez-vous à essayer de comprendre la saga, toujours pas finie, des producteurs antillais de bananes qui ont chlordéconné à plein tube pendant des décennies et pourri rivières et nappes phréatiques quand l’état préférait fermer les yeux compte tenu des centaines de milliers d’emplois en jeu…

5- Sortez votre portefeuille.
Il ne faut pas avoir peur d’expliquer les surcoûts, quand il y en a nécessairement, du produire de façon raisonnée ou Bio. Nous souffrons, aujourd’hui, de ces références typées Commerce Équitable qui pointent du doigt de facto les références traditionnelles et font du consommateur de standard un maton de l’ile de Gorée ou un chef d’atelier du Sentier.
Il y a fort à penser que les dérives productivistes de l’agriculture sont le corollaire de professionnels condamnés à produire toujours plus à toujours moins cher plutôt qu’une volonté maligne de détruire la planète.
Comprenez simplement que la qualité sous toutes ses formes a un prix et que l’acte militant écologique le plus efficace est très certainement d’accepter de payer le prix!

6- Je suis français moi Monsieur!
Arrêtez la masturbation nationaliste sur les produits pour lesquels le simple fait d’arborer une cocarde confèrerait, comme à Super-Dupond, des vertus de super produit.
Les produits nationaux ne sont pas plus chers car meilleurs mais parce qu’écrasés de charges et de taxes en tous genres et que le coût de la main-d’oeuvre en France nous sort du jeu de la concurrence européenne et internationale depuis longtemps. Nous voulons tous que nos paysans vivent mieux mais ça n’est pas au consommateur de payer. c’est à l’état proxénète qui nous dirige -tous partis confondus- sans jamais boucler son budget autrement que par un déficit qu’il va falloir financer par toujours plus d’impôts.
Bien sûr, ces débuts de pistes ne résoudront pas tout mais une chose est sûre: nous attendons vraiment l’avènement de speakers capables de rendre l’écologie moins gadget pour bobos et plus minimum vital pour tout être censé. Qui saura nous motiver à nouveau? Si Branson ou Musk ont le temps de faire des petits entre 2 fusées, qu’ils nous en mettent un de côté car, eux, on a envie de les suivre et de les écouter…

Publié le 19/07/2021 22:26

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