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Sommet pour le climat : Joe Biden fait des annonces fortes et appelle à l'unité.

Sommet virtuel pour le climat. | Publié le 23/04/2021 11:39

Hier, 22 avril 2021, marquait le Jour de la Terre. Cet évènement, créé le 22 avril 1970, rassemble plus d’un milliard de personnes dans 193 pays. Une journée durant laquelle chacun célèbre la Terre et montre son engagement à soutenir la protection de l’environnement.

Nous en parlons depuis un moment maintenant, c’est le jour qu’a choisi Joe Biden pour organiser son sommet virtuel pour le climat. 40 chefs d’état ont été conviés et ce fût l’occasion pour le président américain de présenter son programme de lutte contre le dérèglement climatique et d’ancrer encore davantage son pays dans le leadership mondial après quatre années d’absence.

Les premiers instants du sommet ont marqué une rupture radicale par rapport au climato-scepticisme de son prédecesseur. Quand Donald Trump fustigeait les préconisations des spécialistes et les preuves scientifiques, Joe Biden a choisi de prendre le contrepied immédiat pour bien faire comprendre à la communauté internationale qu’elle pourrait de nouveau compter sur les Etats-Unis et faire front commun autour de son président. Fidèle à ses engagements, il a tenu à rassurer l'auditoire en montrant que son administration prend la pleine mesure de l’urgence climatique en déclarant la situation de : «crise existentielle de notre époque. Les signes sont indéniables. La science est indéniable. Et le coût de l'inaction ne cesse d'augmenter. Nous devons agir. Nous devons agir rapidement.»

Accompagné de son émissaire pour le climat, John Kerry, et du secrétaire d’Etat, Anthony Blinken, Joe Biden a prévenu d’emblée : «Aucune nation ne peut résoudre cette crise à elle seule. Nous tous, et en particulier ceux d'entre nous qui représentent les plus grandes économies du monde, devons faire un effort».

L’effort qu’a annoncé Joe Biden est amitieux : réduire de moitié les émissions de gaz à effet de serre de son pays d’ici à 2030. Il s’agit du double des engagements de Barak Obama lors de la signature de l’Accord de Paris en 2015. Mais force a été de constater que l’ensemble des nations n’a pas respecté le cap et est dangereusement en retard par rapport aux objectifs fixés dans l’Accord. C’est donc au prix d’efforts considérables et constants que le réchauffement climatique pourra être contenu en deçà des 2 degrés Celsius collégialement décidés.

Et c’est bien de cela qu’il s’agit. Au dela de présenter son propre programme, Le sommet de Joe Biden visait à recréer une dynamique mondiale autour des Etats-Unis pour engager le combat pour le climat de façon rigoureuse. Pour cela, les Etats Unis se sont présentés au côté d’un atout de taille en la personne du président chinois, Xi Jinping, qui s’est dit : « impatient de travailler avec la communauté internationale, y compris les États-Unis, pour faire progresser conjointement la gouvernance environnementale mondiale ». Le président chinois en a profité pour rappeler les objectifs de la Chine : «s’efforcer d'atteindre le pic des émissions de dioxyde de carbone avant 2030 et la neutralité carbone avant 2060». Déjà en retard de 10 ans par rapport aux autres pays et deuxième plus gros pollueur de la planète derrière les Etats-Unis, la Chine va avoir fort à faire pour accélérer sa mutation, décarboner son économie et abandonner les combustibles fossiles, en particulier son large parc de centrales à charbon. Mais le dirigeant chinois s’est voulu rassurant en lâchant : «La civilisation chinoise a toujours valorisé l'harmonie entre l'homme et la nature». Heureusement pour la terre avons-nous envie de rajouter et d’éprouver une certaine réserve au regard de la prudence des déclarations !

Les autres nations étaient à l’unisson. Elles ont toutes salué le retour des Etats Unis et garantie que chacune produisait tous les efforts possibles pour effectuer sa part. C’est en substance ce qu’a déclaré le premier ministre indien, Narendra Modi, dont le pays occupe le troisième rang des plus gros pollueurs : «Nous faisons notre part… Nous avons pris de nombreuses mesures audacieuses». Même bonne volonté affichée par la Russie. Vladimir Poutine a réitéré ses promesses et conserve l’échéance de 2050. Il reste convaincu que d’ici la, son pays aura très significativement réduit ses émissions de carbone « malgré la taille de la Russie, sa géographie, son climat et sa structure économique ».

L’Europe, quant à elle, a fait entendre sa voix par l’entremise, entre autres, d’Angela Merkel qui était : «ravie de voir que les États-Unis sont de nouveau prêts à travailler avec nous dans le domaine de la politique climatique. Car il ne fait aucun doute que le monde a besoin de votre contribution », ainsi que du Président francais, Emmanuel Macron, pour lequel il ne fait aucun doute que : «agir pour le climat signifie réglementer, et réglementer au niveau international. Si nous ne fixons pas un prix pour le carbone, il n'y aura pas de transition».

Au cours de ce sommet, les déclarations du président brésilien, Jair Bolsonaro, le vilain petit canard de la scene internationale, étaient très attendues. Le dirigeant brésilien a surpris par un ton très adouci.  «J’ai décidé que la neutralité carbone au Brésil serait atteinte en 2050» a-t-il déclaré. Et de répéter qu’il s’engage à : « éliminer la déforestation illégale au Brésil d’ici 2030 ».

Cette démarche a laissé, de nouveau, très perplexe l’ensemble des ONG et associations luttant au quotidien pour la protection de l’environnement qui n’ont vu dans ces déclarations qu’une nouvelle tentative de réclamer de l’argent à la communauuté internationale et n’ont accordé aucun crédit à des promesses maintes fois trahies, à l’image de  la réaction de Marcio Astrini, du collectif d'ONG Observatoire du climat. «Le Brésil est sorti de ce sommet comme il y est entré : discrédité. Bolsonaro a passé la moitié de son discours à demander de l'argent pour des avancées environnementales déjà acquises par le passé, mais que son gouvernement tente de détruire depuis deux ans. »

Au final, nous retiendrons de ce sommet l’excellente nouvelle du retour au premier plan des Etats Unis dans le combat climatique. Pour le reste, dans des réunions qui sont toujours marquées par une effusion de bonnes volontés, on va faire comme au poker : on va rester prudent. On demande à voir.

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