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Nouvelle Guinée Occidentale : entre désastre écologique et détresse humaine.

Nouvelle Guinée Occidentale. | Publié le 26/03/2021 18:47

En Asie de nos jours, se joue une catastrophe environnementale et humaine aussi épouvantable que peu médiatisée.

La Nouvelle Guinée occidentale est le théâtre d’une terre sacrifiée, un environnement souillé et un peuple bafoué.

La Nouvelle-Guinée occidentale est la partie occidentale de l'île de Nouvelle-Guinée appartenant à l'Indonésie, l'autre partie, orientale, étant constituée de l'État souverain de Papouasie-Nouvelle-Guinée. Depuis 2003, elle est divisée en deux provinces, la Papouasie et la Papouasie occidentale.

La cause de tous les tourments de cette ile est sa richesse. Pétrole, gaz, argent, cuivre en grandes quantités font partie de ses ressources naturelles. Mais ca n’est pas tout. Ses sous-sols regorgent d’or, des quantités phénoménales d’or. Pour en extraire ses richesses, elle est saccagée, souillée et les autochtones déracinés.

Les deux principales sources sont la mine de Ertsberg et la mine de Grasberg situées dans la chaîne montagneuse qui traverse l’île d’ouest en est. Ces mines sont exploitées par la société américaine Freeport – MacMoRan sous le regard bienveillant des autorités indonésiennes qui n'ont que faire des questions environnementales. Il aura fallu 15 ans pour arriver à bout de la première montagne et l’assécher. Les moyens mis en œuvre pour y parvenir furent démesurés. Un journal spécialisé rapporte que : »depuis près de soixante ans, des centaines, voire des milliers de millions de tonnes de déchets miniers, ont été rejetés. Il arrivait que 700.000 tonnes de déblais soient créées en une journée pour extraire, après broyage et concassage, 250.000 tonnes de minerais. Après une série d’opérations complexes, celles-ci libèrent autour de quinze grammes par tonne pour le filon d’Ertsberg, contre un à deux grammes d’or pour les autres mines en moyenne. Un filon colossal, le plus gros gisement aurifère – et le deuxième en cuivre — jamais découvert au monde. » Rappelons au passage un fait assez important qui devrait augurer, encore, d'un avenir difficile pour cette région et ses habitants : le cuivre est une denrée appréciée de nos jours et qui va le devenir de plus en plus. Il entre dans la composition de la fabrication des voitures électriques qui en consomment quatre fois plus qu’une voiture thermique !

L’exploitation de la mine de Grasberg a subi les mêmes assauts avec la même débauche de moyens., la même furie dévastatrice alimentée par la soif de l’or. Cette mine est la plus grande mine d’or et la troisième plus importante mine de cuivre du monde. Elle se situe à quelques kilomètres à l'ouest du Puncak Java le plus haut sommet d'Océanie. Elle se trouve ainsi à près de 4 000 m d’altitude. Elle comporte une mine à ciel ouvert et souterraine. Ses réserves en or sont estimées à plus de 45 milliards d’euros.

Les désastres écologiques sont incommensurables et les cicatrices faites à la terre ne pourront sans doute jamais se refermer. Un spécialiste rapportait que : » Pour son exploitation, la société Freeport utilise le réseau hydrographique comme voie d’expulsion naturelle des résidus toxiques de la mine. Chargés d’acides, de cuivre, d’arsenic, de cadmium, de sélénium et de cyanure, les fleuves et rivières (Aghawagon, Otomona, Ajkwa, Minajerwi, Aimone...) transportent des boues létales de la cordillère centrale aux plaines marécageuses de ces grands estuaires de zones humides qui filtrent la mer d’Arafura. ». Il rajoute également qu’ »entre la fin des années 1980 et le début des années 1990, environ 20.000 tonnes de résidus toxiques transitaient chaque jour par le fleuve Ajkwa. Montagnes et mer, faune et flore sont empoisonnées sur plus de 150 km2 ; les résidus étouffent jusqu’à la mangrove défendant le littoral du Parc national de Lorenz, pourtant inscrit au Patrimoine mondial de l’Unesco. Il s’agit de la plus vaste aire protégée d’Asie du Sud-Est : 2,35 millions d’hectares abritent une biodiversité endémique exceptionnelle (123 espèces de mammifères enregistrées, soit 80 % de la faune mammalienne de la NGO).

Autant dire que les terres sont polluées pour très longtemps encore et que les natifs qui les ont perdues vont pouvoir s’éteindre lentement mais surement dans la misère et les vapeurs d’alcool. Les autorités indonésiennes et la société Freeport, main dans la main, éradiquent un peuple et portent atteinte à l’environnement de façon outrageante. Mais qu’importe. Quand les uns ferment les yeux et acceptent d’étendre l’accord d’exploitation jusqu’en 2041, les autres achètent la complaisance à coup de milliards d’impôts et d’actions.

Publié le 26/03/2021 18:47

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