
Il y à quelques semaines, Nicolas Hulot s’etait agacé du peu de réaction des gouvernements face aux conclusions d’un rapport alarmistes du GIEC qui avait fuité dans la presse.
Il lance le même message à l’occasion d’un entretien publié dans Dimanche Ouest-France samedi 17 juillet 2021.
Sa conviction reste la même et il la répète avec force : «si l'humanité veut garder ses chances, c'est maintenant ou jamais qu'il nous faut changer de modèle. La communauté scientifique nous alerte depuis des décennies et ses prévisions se réalisent aujourd'hui avec encore plus d'amplitude que ce qui avait été prévue. »
Pour Nicolas Hulot, «la chronologie des dernières semaines est effrayante». Il rappelle tous les phénomènes climatiques extrêmes qui ne manquent pas : «une fonte de la banquise antarctique comme on ne l'a jamais vue, des chaleurs inédites en Sibérie, une température insoutenable dans l'Ouest canadien, des incendies dramatiques dans l'Ouest américain, les crues meurtrières en Belgique et en Allemagne...». «Chaque matin, l'histoire donne raison à l'écologie» et «les enfants qui naissent maintenant seront confrontés, dans trente ans, à un chaos monstrueux», dit-il.
L'ancien ministre appelle à un «effort de guerre» et à utiliser «tous les moyens économiques, scientifiques dont nous disposons, non pas pour revenir en arrière car le coup est parti et il est déjà trop tard, mais pour essayer d'en limiter les effets et de nous préparer à l'adaptation face aux conséquences du réchauffement climatique».
Bien décidé à prendre une part active durant les prochaines élections présidentielles de 2022, Nicolas Hulot indique que cela se fera «d'une façon collective, avec notamment le Pacte du pouvoir de vivre (une coalition de syndicats, d'ONG humanitaires et environnementales)».
Il s’est engagé en déclarant : «Nous ferons des propositions très concrètes pour faire avancer les choses loin des postures».
Publié le 19/07/2021 07:00
Commentaires