Michelin est un des leaders mondiaux dans la fabrication de pneumatiques. Fondée en 1885 à Clermont Ferrand par André et Edouard Michelin, l’entreprise est également célèbre pour ses cartes routières ainsi que ses guides touristiques et gastronomiques.
Elle a réalisé 21,14 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2019. Elle est présente industriellement dans 17 pays et emploie plus de 111 000 personnes dans le monde.
Exerçant une activité ayant une forte empreinte sur l’environnement, Michelin a pris des engagements forts et a défini des objectifs concrets afin de répondre aux exigences de limitation des émissions de carbone. Entre autres objectifs, celui de réduire de plus de 50 % les émissions carbone en 2050 par rapport à 2010.
Pour cela, Michelin devra trouver les moyens d’améliorer l’efficacité énergétique de la production de pneumatiques. Il lui faudra également utiliser à plus grande échelle les energies renouvelables.
Dans un récent rapport, Michelin a posé 3 objectifs significatifs :
1. « Réduire de 50 % l’empreinte environnementale de ses sites mesurée par le MEF en améliorant notamment de 38 % leur efficacité énergétique, par rapport à 2005.
2. Promouvoir une logistique responsable et réduire de 10 % les émissions de CO2.
3. Évaluer ses 400 principaux fournisseurs dans le domaine du développement durable, les inciter à progresser et les accompagner pour que 70 % d’entre eux atteignent le niveau “confirmé” des standards de Michelin. »
Tout comme nombre de groupes industriels mondiaux, Michelin s’engage plus avant encore dans l’économie circulaire. Le défi qui se pose à tous est de parvenir à créer de la valeur en utilisant le moins de ressources possible ou en sachant les ré-utiliser dans les divers process de fabrication ; la fameuse notion des « 4R » qui se retrouve souvent au cœur de nombreuses stratégies des entreprises à l’heure actuelle : Réduire, Réutiliser, Recycler et Renouveler. Florent Menegaux, Directeur Général Exécutif du groupe Michelin déclarait à ce propos : « Cet engagement doit s’opérer de façon éthique partout et tout le temps : nous travaillons ainsi à la solidité et la pérennité du Groupe et de sa réputation. Être « tout durable », c’est en effet aussi être « tout éthique ». L’économie circulaire est dans l’ADN du Groupe. Elle fait partie de la manière dont Michelin conçoit ses produits, élabore ses services et, plus globalement, envisage sa responsabilité vis-à-vis de l’environnement. . « L’économie circulaire est dans l’ADN du Groupe », insiste Florent Menegaux, Directeur Général Exécutif du groupe Michelin. « Depuis l’origine, Michelin conçoit des produits et des services en faveur d’une mobilité plus durable. Cela fait partie de notre Raison d’être. »
Par ailleurs, l’axe de progrès très important pour Michelin concerne la durée de vie de ses pneumatiques et par la même, l’optimisation des ressources utilisées pour la fabrication. En effet, afin de diminuer l’empreinte carbone, il convient d’allonger la durée de ses produits. Pour cela, il faut augmenter l’efficacité énergétique des pneus tout en continuant d’améliorer les autres performances du produit. Pour exemple, Michelin indique que « réduire la résistance au roulement des pneus contribue à diminuer la consommation de carburant des véhicules et donc à réduire les émissions de polluants locaux (NOx, SO2…), ainsi que les émissions de CO2 résultant de la phase d’utilisation . »
Afin de renforcer ses engagements éco-responsables, le groupe Michelin développe deux autres axes :
- Le groupe collabore avec les principaux manufacturiers de pneumatiques au sein du Tire Industry Project (TIP). Cette coopération a pour but de mettre au point un document sur les règles relatives aux catégories de produits (Product Category Rules ou PCR). Les fabricants doivent ensuite suivre ces règles conformes à la norme ISO 14025 afin de déterminer l’impact environnemental des produits dans des Déclarations Environnementales de Produits (Environmental Product Declarations ou EPD).
- Depuis 2014, Michelin œuvre à la reforestation, à l’agroforesterie et au développement de fours à bas carbone en Afrique, Asie et Amérique Latine via le Fonds Carbone Livelihoods dans lequel il investit. Les activités du fonds, menées en collaboration avec des ONG locales, contribuent à réduire les gaz à effet de serre et génèrent pour les investisseurs, des crédits carbone à haute valeur sociale et environnementale.
Dans un contexte de crise mondiale due à la pandémie, Michelin ne peut éviter des mesures d'austérité. Mais le groupe peut compter sur ces multiples compétences et sa stratégie de diversification pour attendre des jours meilleurs.
Publié le 24/02/2021 17:32
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