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L'ours blanc se meurt.

Ours polaires en danger. | Publié le 28/02/2021 10:12

Le 27 février 2021 marquait la journée mondiale de l’ours blanc. Une pierre noire dans notre calendrier pour nous rappeler que ce magnifique mammifère est menacé de disparition. Voila à quoi nous en sommes rendus : organiser des journées de commémoration célébrant bien davantage notre coupable impuissance que la beauté d’une créature terrestre. Donc aujourd’hui, circulez, ce qu’il y a voir n’est pas très réjouissant.

Décidément, l’homme, dans son immense stupidité, aura leur peau jusqu’au dernier. Qu’il chasse, qu’il pèche, qu’il pollue, il finira bien par tuer tout ce qui bouge.

En ce qui concerne l’ours polaire, l’affaire s’annonce bien plus délicate. En effet, on peut instaurer des moratoires ou des interdictions pour préserver telle ou telle espèce, mais comment faire pour protéger un des plus grands mammifères terrestre du réchauffement climatique ? Quel espoir garder devant les records de chaleur successifs enregistrés année après année dans l’Arctique ?

On savait l’ours blanc déjà menacé par la chasse, en particulier celle menée par les inuites. 700 à 800 sont tués chaque année pour leur peau, leur griffes ou pour être consommés. Mais ce n’est plus, hélas, depuis un certain temps, le seul motif de préoccupation. En effet, l’ours polaire doit, aussi, faire face à la fonte des glaces. La banquise disparait et avec elle, son habitat naturel et ses moyens de subsistance. La glace, plus mince, se morcelle en plaque et se met à dériver au grès des vents et des courants. Au quotidien, cela se traduit pour l’ours par une dépense énergétique accrue pour se nourrir et se déplacer. Il doit parcourir des distances beaucoup plus longues alors qu’il est physiologiquement constitué pour utiliser le moins d’énergie possible. Il en est d’autant plus contraint que les proies qui composent son alimentation sont, elles aussi, impactées par le dérèglement climatique et par conséquent, moins abondantes. Une nourriture qui se raréfie, entraine une surmortalité des oursons qui ne reçoivent pas un lait assez riche en graisse pour leur permettre d’affronter la rudesse des premiers mois.  C’est ce qu’explique à l'AFP Steven Amstrup, un des auteurs de l'étude et scientifique en chef de l'ONG Polar Bears International, soulignant la tache ardue des femelles : "Elles doivent alors attraper assez de phoques pour stocker suffisamment de gras et produire suffisamment de lait pour nourrir leurs petits pendant tout le jeûne de l'été". Un autre chercheur de rajouter : » "En estimant le poids maximal et minimal des ours, et en modélisant leur dépense énergétique, nous avons calculé le nombre limite de jours de jeûne que peut supporter un ours polaire avant que le taux de survie des adultes et des petits commence à décliner". Nul besoin de préciser que ce nombre est en nette baisse.

En haut de la chaine alimentaire, l’ours polaire se nourrit essentiellement de phoques. La plupart de son temps est passé sur la banquise, qui lui est vitale : elle lui permet de se reposer, de chasser, mais également de se reproduire. Au fur et à mesure de la fonte des glaces , l’ours polaire perd ses repères et se trouve contraint de prendre de gros risques pour trouver sa nourriture le plaçant très souvent en position de vulnérabilité. Une étude menée récemment par des scientifiques avance des chiffres effrayants : 40 % de la banquise pourrait avoir disparue d’ici 2050 et le nombre d’ours polaires diminué de 30 % à la même échéance. Au delà de ca, c’est tout l’écosystème arctique marin qui est mis en danger par la hausse des températures..

L’ironie de cette histoire dramatique est que l’ours blanc se meurt en raison de la fonte de la banquise due au réchauffement climatique, or nous savons maintenant, que la fonte de la banquise entraine, elle aussi, un réchauffement climatique. Ce cercle vicieux va-t-il venir sceller le sort de l’ours polaire ?

Et comme si tout cela ne suffisait pas, la pollution s’invite à la fête. Si les velléités industrielles ne cessent pas pour de bon dans ces régions pour y trouver qui du pétrole, qui du gaz, un grand nombre d’espèces peuplant la banquise n’y survivront pas. Une autre étude indique que les produits chimiques ingurgités par l’ours rendent les mâles stériles et par conséquent, engendrent une chute de leur population. Il se pourrait donc que le déclin de l’espèce vienne d’un déficit de progéniture.

Les chercheurs avancent que dans les années 2010, la glace a fondu près de six fois plus vite que dans les années 1990, passant de 81 milliards de tonnes perdues par an à 475 milliards de tonnes. L’actualité se fait, malheureusement souvent, l’écho de ses études. Ce vendredi, une station de recherche britannique, la British Antarctic Survey (BAS), a assisté à l’apparition d’une faille dans la glace Antarctique. Un bloc de glace de 1270 kilomètres carrés, équivalent à la taille de Paris ou Londres, se détache du reste de la banquise. Qui sait jusqu’ou cet énorme iceberg va dériver maintenant ?  L’ours polaire est en mauvaise posture et sa situation ne s’arrangera pas. Même s’il lutte désespérement pour sa survie, cela n’empêchera pas la glace de fondre.

La conséquence de la fonte des calottes polaires est l'élévation d’un tiers du niveau de la mer. Des chiffres qui corroboreraient le scénario le plus pessimiste établi par le Giec, le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat. Et ce ne sont pas les résultats fournis, cette semaine, par les pays signataires de l’Accord de Paris qui vont nous rassurer. Aucun n’a atteint les objectifs qui ont été fixés pour lutter efficacement contre le réchauffement climatique. Et nous en sommes loin.

Publié le 28/02/2021 10:12

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