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Réchauffement climatique : les gouvernements renvoyés dos à dos.

Les gouvernements et le climat. | Publié le 02/07/2021 16:54

Les objectifs pour atteindre une réduction des émissions de gaz à effet de serre, suffisamment élevée pour produire des effets bénéfiques sur le climat, ne sont atteints par aucun pays.

Le temps presse. Les déclarations de bonnes intentions de la part des gouvernements ne suffisent plus. Elles se heurtent aux attentes des citoyens, à l’impatience grandissante des ONG, à l’exaspération des acteurs publics engagés et plus récemment, aux jugements des instances juridiques. Toutes et tous exigent des gouvernements qu’ils aillent beaucoup plus vite dans leur lutte contre le réchauffement climatique.

Dans notre article du 6 mai 2021, nous rapportions la décision rendue par le Conseil Constitutionnel allemand condamnant une politique climatique trop faible de la part des dirigeants actuellement aux affaires dans le pays. Angela Merkel contrainte de passer à la vitesse supérieure, exhortait alors son pays à aller beaucoup plus vite dans la lutte contre le réchauffement climatique.

Aujourd’hui, c’est le Conseil d’Etat français qui exige du gouvernement d’Emmanuel Macron des résultats à la hauteurs des objectifs déclarés. Les juges ordonnent « au Premier ministre de prendre toutes mesures utiles permettant d'infléchir la courbe des émissions de gaz à effet de serre (...) afin d'assurer sa compatibilité avec les objectifs».  Et même si le Conseil d’Etat a fait montre d’une certaine souplesse en accordant un délai à l’Etat français jusqu’au 31 mars 2022, sa décision  est «définitive».  Ce jugement a été relayé par le Haut Conseil pour le Climat qui estime que les mesures nationales doivent être en accord avec les décisions politiques et que « le gouvernement ne peut pas s'exempter de ses engagements. »

De plus, non contents de ne pas parvenir à atteindre les objectifs initiaux,  les chefs d'État de l'Union européenne ont décidé de relever leurs objectifs. Ils se sont fixés désormais une diminution de 55% des gaz à effet de serre en 2030, par rapport au niveau de 1990, au lieu des 40 % d’ici 2030 prévus initialement. Cette décision devrait être rendue publique d’ici au 14 juillet prochain pour être, par la suite, proposée lors de la COP 26 qui se tiendra en Novembre 2021 à Glasgow. Voici une contrainte supplémentaire.

Loin des discours politiques, la réalité est qu’aucun pays signataire de l’Accord de Paris n’est parvenu à respecter ses engagements climatiques. Et ils en sont tous très loin. Les extraits d’un rapport du GIEC qui ont fuité dans la presse, il y a quelques jours prévoyant un avenir cauchemardesque à l’humanité dans les décennies à venir, sont venus rappeler une réalité préoccupante. Il n’en a pas fallu davantage pour susciter une nouvelle fois l’émotion et la colère chez les ONG qui ne relâchent pas la pression sur les gouvernements ainsi que chez les diverses personnalités mobilisées pour lutter contre les bouleversements climatiques.

C’est ainsi qu’en France, l’écologiste Nicolas Hulot a laissé s’exprimer sa vive inquiétude. Mercredi 30 juin, il s’est déclaré « attéré » par l’inaction de la classe politique avant de rajouter que : «de droite ou de gauche, chacun devrait en prendre acte et dire que maintenant c'est la priorité». Selon l’ancien ministre de l’Environnement, «toute politique publique doit être pensée à l'aune de cette perspective» ; à savoir un avenir très sombre, et que «ce qu'on pouvait faire en trente ans, on va devoir le faire en quelques années». Avec sa prise de parole, Nicolas Hulot demande lui aussi des dispositions concrètes du gouvernement ainsi qu’une sorte d’union sacrée de la part de l’ensemble de la classe politique française autour du thème de l’écologie car dit-il : « Aucun candidat ne sera crédible si ce sujet n'est pas sa priorité dans sa réflexion, ou alors il y a une forme de déni. On est dans un moment historique pour l'histoire de l'humanité. Chacun doit prendre ses responsabilités. Si c'est de nouveau un sujet de division, de moquerie, ou de caricature, on va aller dans le mur».

Pas très loin de la, c’est Greta Thunberg, fer de lance du mouvement « Fridays for future »  qui s’en est pris violement aux dirigeants des pays riches et n’a pas eu de mots assez forts pour les accuser de jouer et de ne pas faire face de façon responsable à la réalité : «vous avez commencé à agir. Pas agir pour le climat. Mais agir comme dans un jeu de rôle. Jouer à la politique, jouer avec les mots, jouer avec notre futur» et de rajouter : «Peut-être que cela vous aide à dormir la nuit, mais tandis que vous vous posez en sauveurs, l'écart entre la rhétorique et la réalité ne cesse de se creuser et devient impossible à ignorer face aux événements climatiques extrêmes qui font rage». Elle a même était plus loin en accusant les gouvernements d’exploiter la crise climatique à des fins commerciales : «La crise climatique est aujourd'hui - au mieux - traitée uniquement comme une opportunité commerciale pour créer de nouveaux emplois, activités et technologies verts».

Chacun réagit à sa manière. Certains de façon mesurée quand d’autres laissent échapper leurs émotions dans des prises de paroles alarmistes. Un chose est certaine cependant et nous rassemble. Nous préparons aujourd’hui l’avenir de nos enfants et la question est de savoir quelle terre nous entendons leur laisser. Cette seule question devrait inciter toutes et tous à œuvrer d’arrache-pied et sans perdre de temps, afin de leur laisser une planète dans un état le moins mauvais possible,  faute de quoi, comme l’a fort justement rappelé Nicolas Hulot : «Il y a un moment où on ne va plus pouvoir regarder nos enfants dans les yeux».

Publié le 02/07/2021 16:54

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