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Cameroun : le bambou à la rescousse des paysages dégradés.

Le bambou au Cameroun. | Publié le 05/12/2023 13:00

La déforestation, le changement climatique, la dégradation des terres et l’inflation des prix des denrées alimentaires, du pétrole et des carburants ne sont que quelques-uns des nombreux défis qui affectent l’économie camerounaise.

L’Initiative de Restauration (TRI) apporte des solutions à ces problèmes dans les paysages de Mbalmayo, Douala-Edéa et Waza afin de changer le cours de la dégradation des écosystèmes vers le développement durable.

Mbalmayo, qui était autrefois connu comme un étang forestier, a maintenant été transformé en une mosaïque de plantations forestières.

Douala-Edea, quant à elle, est principalement occupée par de vastes plantations industrielles et marquée par la destruction massive de mangroves dégradées pour le fumage des poissons. La sécheresse intensive du paysage de Waza menace non seulement l’écosystème forestier, mais aussi les moyens de subsistance des communautés locales. Le projet TRI vise à restaurer ces écosystèmes dégradés en développant une industrie locale de produits forestiers non ligneux (PFNL), dont le bambou.

Le bambou, longtemps considéré comme une ressource sans valeur au Cameroun, reprend aujourd’hui son importance dans les paysages du projet TRI. Même si cette espèce existait localement dans les paysages de Mbalmayo et de Douala-Edéa, les communautés n’étaient pas intéressées par son développement en raison du manque d’informations sur le potentiel socio-économique du bambou. La situation était différente dans le paysage de Waza, où le projet TRI a contribué à la réintroduction d’espèces de bambou indigènes.

Un élément essentiel du TRI est la sensibilisation des communautés locales à l’utilité du bambou et la promotion des communautés vivant autour des écosystèmes forestiers pour qu’elles adoptent des activités de restauration, y compris l’utilisation d’espèces de bambou sur les terres dégradées. Ainsi, plus de 186 zones de restauration ont été établies, couvrant une superficie totale de 152,44 ha et près de 150 communautés impliquées pour 1639 bénéficiaires (dont 1158 hommes et 481 femmes). Le bambou dans ces zones génère des revenus, contribuant à la lutte contre la pauvreté tout en jouant un rôle essentiel dans la séquestration du carbone et la lutte contre le changement climatique.

Compte tenu de la demande croissante de bambou pour l’appui à la construction dans les grandes villes du Cameroun, le marché du bambou planté est garanti, d’autant plus que le Projet TRI travaille avec le Ministère des Forêts et de la Faune (MINFOF) pour faciliter l’exploitation de cette ressource le moment venu à travers l’attribution du livret agroforestier aux propriétaires desdites plantations.

Papa FOUDA Zacharie, bénéficiaire du projet TRI à Ebogo dans le paysage de Mbalmayo a déclaré : « Je ne pouvais pas imaginer que le bambou, que nous et nos ancêtres avons longtemps considéré comme une plante inutile, puisse être transformé en or vert. Je vois des quantités importantes de bambou coupées pour la commercialisation à Yaoundé. Je saisis cette opportunité offerte par le projet TRI pour cultiver du bambou afin de garantir ma retraite et l’avenir de mes enfants.

Papa MVIENA SAMBA, un membre de la communauté participant au projet TRI a ajouté que les agriculteurs qui bénéficient du projet dans le paysage de Mbalmayo sont maintenant rassurés que leur vie quotidienne après le projet ne sera plus la même. Il a déclaré : « Mon souhait est que le projet TRI ne s’arrête pas là. Puisse-t-il continuer à nous accompagner jusqu’à ce que nous passions à l’industrialisation du bambou », a ajouté Papa Samba.

Outre l’apport économique et environnemental, la promotion du bambou a facilité la gestion participative des réserves forestières dans les paysages de Mbalmayo et de Douala-Edéa. Grâce à la culture du bambou, les conflits de longue date entre les gestionnaires du parc et les communautés sur l’utilisation des terres ont considérablement diminué. Le bambou étant une plante à croissance rapide, ceux qui ont été plantés dans le cadre du projet ont pu coloniser les terres contestées, constituant ainsi une barrière contre toute avancée des activités humaines.

Le projet TRI a travaillé avec l’Ecole Nationale des Eaux et Forêts (ENEF) et a offert aux étudiants la possibilité de se spécialiser dans les métiers du bambou. « Le projet TRI nous a permis d’acquérir des compétences en matière d’appropriation de la culture du bambou. La formation que les étudiants ont reçue leur permettra de devenir des experts dans le domaine du bambou », déclare M. MBOCK Germain, Directeur de l’ENEF.

Le projet de TRI au Cameroun vise à soutenir la mise en œuvre et la mise à l’échelle de la RPF au Cameroun afin de faciliter la conservation de la biodiversité, la gestion durable des terres, la résilience climatique et l’amélioration des moyens de subsistance des communautés. L’un des objectifs novateurs du projet est de piloter et d’évaluer le rôle du bambou dans le soutien aux efforts de restauration au Cameroun. Le bambou est originaire du Cameroun et possède des qualités qui le rendent potentiellement adapté à la restauration des terres dégradées dans certaines zones.

Pour en savoir plus sur The Restoration Initiative, cliquez ici : https://www.iucn.org/our-work/topic/ecosystem-restoration/restoration-initiative

Sources :

UICN, Union internationale pour la conservation de la nature et des ressources naturelles

 

Publié le 05/12/2023 13:00

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