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Fortes turbulences à prévoir dans l'aviation.

L'aviation face à la hausse des températures. | Publié le 08/07/2021 11:03

L’équation climatique se complique pour les avionneurs.

Les constructeurs d’avions ont de nombreux défis technologiques à relever ; en tête desquels se trouve le moyen de diminuer de façon significative les émissions de gaz à effet de serre engendrées par le trafic aérien. En effet, de nombreuses études ont montré que l’activité aérienne participe au dérèglement climatique en rejetant dans l’atmosphère près de 2% des émissions mondiales de CO2. Les mentalités changent, les attentes des utilisateurs sont fortes et les exigences des gouvernements ajoutent à la pression. Par conséquent, Airbus, Boeing ainsi que tous les acteurs de moindre taille du secteur aérien planchent en collaboration avec les constructeurs de moteurs et autres équipementiers aux moyens de décarboner toujours plus l’aviation.

Ce n’est, toutefois, pas le seul problème qui se pose à eux. Les voici, à présent, rattrapés par le dérèglement climatique. La hausse des températures mondiales ainsi que les épisodes de chaleur intense toujours plus fréquents et marqués perturbent fortement le trafic aérien en empêchant les avions de décoller. Cette situation ironique aux coûts économiques non négligeables suscite une vive inquiétude.

Du côté de Toulouse (France) où est installé l’avionneur Airbus, cela fait plusieurs mois que chercheurs et ingénieurs se penchent sur la question. Au Cerfacs (Centre européen de recherche et de formation avancée en calcul scientifique) chargé de mesurer l’impact des températures élevées sur le trafic aérien, on explique que : « L’augmentation de la température terrestre affecte les avions au moment du décollage et entraîne la diminution de l’intensité de l’air et, donc, de la force de poussée nécessaire au décollage de l’avion ».

Dans ces conditions, les avions restent au sol. Il leur est impossible de décoller. A l’image de ce qui s’est produit en 2017 à l’aéroport de Phoenix, aux États-Unis ou plus récemment à l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle, où les températures ont grimpé respectivement jusqu’ 47° C et 42° C. L’actualité de ces derniers jours nous montre, hélas, que ces phénomènes de  fortes chaleurs se répètent de plus en plus souvent et pour beaucoup d’experts, ce n’est que le début. Dans un tel contexte, les avions doivent attendre que les températures baissent pour pouvoir décoller.

Un vaste programme de recherche baptisé « Impact du changement climatique sur l’aviation » est actuellement mené par le Cerfacs en partenariat avec plusieurs organismes tels l’Isae-Supaero, Météo France, l’Onera, l’Enac et l’avionneur Airbus. Un membre de l’étude, Mme Emila Sanchez Gomez, explique que l’ensemble des données ainsi recueillies vont aider à perfectionner les appareils et à «établir des priorités, notamment concernant les aéroports les plus vulnérables, ceux pouvant être les plus affectés par cette augmentation de température », comme les aéroports de Madrid, Dubaï, Mexico, Johannesburg, Quito et Phoenix.

Quelques axes de réflexion se dessinent. Il est possible d’agir directement sur l’avion en diminuant son poids, ce qui implique moins de passagers à l’embarquement et moins de bagages. L’augmentation de la longueur de la piste pour le décollage est également une solution à l’étude. Cette option permettrait «que l’avion puisse accélérer suffisamment et atteindre la vitesse critique pour décoller », précise Emilia Sanchez Gomez, comme c’est déjà le cas à l’aéroport de Dubaï. Mais la encore, les coûts sont trés importants.

Le réchauffement climatique accélère un autre phénomène. Et non des moindre. Les turbulences, et plus précisément les turbulences en ciel clair. Elles sont connues depuis longtemps déjà et toujours aussi peu appréciées mais les études tendent à montrer que ce désagrément pourrait bien s’intensifier dans les années à venir et s’avérer franchement pénible. C’est ce qu’à souligné Emilia Sanchez Gomez : « la turbulence en ciel clair est de plus en plus problématique et avec les prévisions climatiques à l’horizon 2050, ces cas de turbulences fortes pourraient augmenter ». Davantage de dioxyde de carbone dans l'atmosphère implique davantage de turbulences. D’ici la moitié du siècle, l’augmentation des émissions va accroître la différence de température entre les bandes d'air lorsque les avions sont en altitude de croisière. Si l’on mélange ça dans un espace où se trouvent, déjà en grande quantité, ce que l’on nomme les "jet-streams", on obtient de fortes perturbations atmosphériques à l’origine entre autres des trous d’air.

Nouvelles lois, hausse des températures globales, perception différente de l’aérien par des utilisateurs soucieux de l’environnement, décarbonnation, l’aviation aura fort à faire afin d’amener le secteur vers sa transition écologique tout en luttant efficacement contre les conséquences du réchauffement climatique.

Publié le 08/07/2021 11:03

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