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COP 26 : point de succès sans l'Afrique.

L'Afrique et la COP 26. | Publié le 19/10/2021 18:13

La 26e session de la Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, plus connue sous le nom de COP26, se déroule à un moment où le monde vient de connaitre l’une des années les plus chaudes jamais enregistrées. L’année 2020 a atteint des températures d’environ 1,02 ° C plus chaudes que la moyenne. Ce genre d’extrêmes, entraînés par le changement climatique, se font sentir intensément dans toute l’Afrique.

Les gaz à effet de serre – tels que le dioxyde de carbone et le méthane – sont en grande partie responsables des changements climatiques. Une partie de l’énergie du soleil est réfléchie dans l’espace et est piégée par ces gaz, ce qui entraîne un réchauffement de la terre. L’augmentation des concentrations de ces gaz dans notre atmosphère entraîne un réchauffement de la planète et, par conséquent, un dérèglement climatique.

L’Afrique supporte le fardeau le plus lourd des effets du changement climatique, bien qu’elle contribue à moins de 5% des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Les pays industrialisés ; à savoir la Chine, les États-Unis, l’Inde, la Russie et le Japon – arrivent en tête de liste des émetteurs de gaz à effet de serre, en particulier de dioxyde de carbone.

L’Afrique est le continent le plus vulnérable aux effets du changement climatique en raison de sa faible capacité d’adaptation, en raison de limitations financières et technologiques, et d’une dépendance excessive à l’eau de pluie pour alimenter son agriculture. Le continent connaît également un taux de réchauffement plus élevé que la moyenne mondiale de 0,15 ° C par décennie entre 1951 et 2020. Compte tenu du réchauffement climatique observé, on prévoit que le continent connaîtra une augmentation des chaleurs extrêmes ainsi que des niveaux record de pluviométrie. Tous ces aléas climatiques surviendront de façon plus fréquente et plus intense.

Les changements climatiques prévus sont susceptibles d’avoir des effets dévastateurs sur tout le continent. Le cas actuel d’insécurité alimentaire résultant de la sécheresse en Afrique de l’Est en est un bon exemple.

Le Fonds monétaire international (FMI) estime que l’Afrique subsaharienne a perdu plus de 520 millions de dollars en dommages économiques directs par an en raison du changement climatique depuis le début de ce siècle. Le coût de la mise en œuvre de la réponse du continent aux défis posés par le changement climatique est estimé entre 7 et 15 milliards de dollars par an. Ce chiffre devrait atteindre 35 milliards de dollars par an d’ici 2050.

Considérez ceci, d’ici 2050, le changement climatique devrait coûter à l’Afrique 4,7% de son PIB tandis que l’Amérique du Nord perdra 1,1% de son PIB.

Les pays africains ne peuvent pas être ignorés, ou simplement écoutés. Leurs besoins devraient façonner l’ordre du jour. Il doit y avoir des mesures qui répondent immédiatement aux défis auxquels le continent est confronté.

Comment le monde peut-il en venir à reconnaître l’ampleur de tout cela ? La COP26 en est la parfaite occasion.

Revisiter l’Accord de Paris

Le sommet de la COP26 réunira toutes les parties prenantes afin de mettre un coup d’accélérateur sur les actions nécessaires à l’atteinte des objectifs de l’Accord de Paris et de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques.

L’Accord de Paris,créé en 2015, vise à limiter le réchauffement climatique bien en dessous de 2°C, de préférence à 1,5°C, par rapport aux niveaux préindustriels. Essentiellement, l’accord a réuni tous les pays dans un effort commun pour lutter contre le changement climatique et s’adapter à ses effets.

L’accord fournit un cadre pour l’appui financier et technique aux pays qui en ont besoin. Elle oblige également les pays développés à soutenir les pays en développement dans leurs efforts d’atténuation et d’adaptation – car ils sont en grande partie responsables des pertes et des coûts associés au changement climatique.

Les pays développés ont promis de lever 100 milliards de dollars par an pour soutenir l’adaptation au changement climatique et l’atténuation de ses effets dans les pays vulnérables. Cependant, des rapports montrent que cet engagement a été en deçà d’au moins 20 milliards de dollars depuis 2018. Malheureusement, il n’y a pas de plans clairs fournis par les pays « riches » sur la façon dont ce déficit sera comblé. C’est le moment de les tenir responsables.

Plateforme COP26

Lors de la COP26, les pays lanceront un objectif d’adaptation et adopteront des stratégies pour atteindre cet objectif. Cela donne aux pays africains l’occasion de façonner l’ordre du jour, une fois de plus.

Les dirigeants des pays africains devraient aborder la convention d’une voix forte et unifiée, en présentant leurs préoccupations et leurs besoins en matière de changement climatique.

Les résultats des négociations de la COP26 doivent ressortir de l’Afrique et d’autres pays en développement en :

  • Rendant la finance plus accessible et plus rapide aux pays africains et aux autres pays en développement.
  • Les pays développés doivent s’engager à intensifier les efforts non financiers d’adaptation au changement climatique, tels que l’éducation.
  • Un nouvel engagement de financement de la lutte contre le changement climatique conformément aux contributions révisées déterminées au niveau national (CDN).

En outre, les pays africains devraient continuer à rappeler aux pays développés la nécessité de compléter les efforts d’adaptation locaux par des réductions d’émissions mondiales. La concentration de dioxyde de carbone est repartie à la hausse malgré une baisse en 2020 en raison du ralentissement économique dû à la pandémie de COVID-19.

Les pays du G20 représentent 80% des émissions de gaz à effet de serre, la Chine émettant, à elle seule, près de 25% des émissions mondiales, suivie de près par les États-Unis et l’Inde.

Bien qu’ils émettent le moins de gaz à effet de serre, les pays africains ont cherché à atténuer les effets du changement climatique. En moyenne, en 2019, les pays africains dépensaient, déjà, environ 5% de leur PIB annuel pour soutenir des initiatives d’adaptation et d’atténuation, dépassant ainsi leurs contributions au changement climatique. En outre, des organisations régionales telles que l’Initiative africaine d’adaptation font de leur mieux pour renforcer la résilience de l’Afrique dans le secteur agricole.

La plupart des pays africains développent les ressources énergétiques renouvelables qui peuvent aider à réduire les émissions de gaz à effet de serre. Il y a également eu de nombreuses initiatives éco-responsable de captation du carbone dans tout le continent sous la forme, entre autres, de lourds investissements consentis dans des projets de développement durables.

Par exemple, le Maroc a pris la tête de la production mondiale d’énergie solaire, faisant bénéficier le monde d’une réduction de plus de 760 000 tonnes d’émissions de carbone par an. L’exploitation de l’énergie géothermique au Kenya est une autre initiative notable visant à réduire les émissions du pays de 32% d’ici 2030.

Les pays africains jouent leur rôle. Mais l’engagement pris lors de l’Accord de Paris de répondre au changement climatique par des réponses justes, équitables et ambitieuses, repose sur les épaules de toutes les nations.

Sources : 

 

Assistant Professor, Université Mohammed VI Polytechnique

Research Scientist, CSIR-Science and Technology Policy Research Institute

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