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Un bateau en plastique recyclé vole au secours du lac Victoria.

Lac Victoria | Publié le 19/03/2021 18:09

Dans notre article du 25 février 2021 concernant la Méditerranée, nous évoquions le fléau de la pollution au plastique.

Un phénomène identique est observable en Afrique de l’Est. Il concerne le lac Victoria. C’est un explorateur britannique appelé Speke, premier européen à atteindre le lac, qui décida de le nommer ainsi en hommage à sa reine. Le lac Victoria est le plus grand lac d'Afrique . Il s’étend sur 68 100 km², ce qui en fait le second plus grand lac d’eau douce du monde derrière le Lac Supérieur aux Etats Unis. Situé en Afrique de l'Est, au cœur d'une zone densément peuplée, il est bordé par le Kenya au nord-est, l'Ouganda au nord et au nord-ouest et la Tanzanie au sud, sud-ouest et sud-est. Il est surtout la source du Nil Blanc, le plus long affluent du Nil, ce qui rend encore plus sensible son problème de pollution.

Le lac Victoria est une source de vie autour de laquelle gravitent prés de 40 millions de personnes. Il est utilisé pour une multitude d’activités ; du lavage des voitures, en passant par la toilette, la vaisselle, la consommation, mais aussi d’égouts et de déversoir pour les industries. Accessoirement, il fait office de poubelle dans laquelle se trouvent des montagnes de plastique. Ce lac est le parfait exemple des effets catastrophiques des activités humaines et du changement climatique. L’eau est gravement polluée, source de multiples maladies et menace la santé et les moyens de subsistance des communautés.

Face à ce réel danger pouvant mettre en péril l’écosystème local de façon irrémédiable ainsi que la stabilité géopolitique de toute la région, l’on se devait d’agir.

Tout d’abord au plus haut niveau. C’est ainsi que fut lancé par les Nations Unies en 2017 le programme pour l’environnement : Océans propres.  Ce programme regroupe les initiatives des gouvernements, entreprises et citoyens dans le but d'éliminer l'utilisation de plastiques inutiles et évitables et de promouvoir des approches d'économie circulaire partout dans le monde. L’Union européenne ainsi que des associations et des agences de développement à travers le monde accompagnent cette lutte. Par exemple, le gouvernement britannique, par l'intermédiaire du Bureau des Affaires Etrangères, du Commonwealth et du développement, est un partenaire officiel du projet Flipflopi. Lors de la COP 26 qui se tiendra à Glasgow en novembre prochain, un monde décarboné devra être érigé en modèle. Chaque nation se tiendra face à ses responsabilité pour prendre les décisions urgentes. Le Royaume-Uni s'associe à l'Afrique de l'Est pour protéger l'environnement marin en réduisant les déchets plastiques.

L’objectif principal de l’expédition est l’éducation. Il faut éduquer les populations locales en leur apprenant les bons gestes. Le plastique à usage unique ne doit pas être jeté inconsidérément car il peut être recyclé et se placer au centre d’un cercle vertueux.

D’autres initiatives plus personnelles ont vu le jour comme celle qui nous intéresse ici. Un projet aussi insolite qu’utile qui se nomme « Flipflopi ». Il s’agit d’un voilier de 10 mètres de long, unique en son genre, fabriqué en partie grâce à des plastiques 100 % recyclés. L’histoire dit qu’il tient son nom du matériau à partir duquel il a été fabriqué : 30 000 paires de tongs (d’où son nom flip-flop en anglais). Des tongs récupérées sur les plages de l'océan Indien.

Son message est clair : montrer que certaines matières comme le plastique peuvent faire partie intégrante de l’économie circulaire et retrouver un autre usage. Les plastiques à usage unique doivent être bannis.

Parti début mars, le Flipflopi aura pour tâche pendant trois semaines de sensibiliser et d'encourager les communautés à adopter des solutions de déchets circulaires pour lutter contre la pollution par les plastiques. De Kisumu, au Kenya, puis en Ouganda et en Tanzanie, il informera les populations locales et expliquera comment mettre un terme à ce désastre écologique. De nombreux spécialistes et décideurs font partie de l’expédition afin d’exhorter à l’utilisation alternative du plastique.

La menace que fait peser la pollution au plastique dépasse les limites du seul lac Victoria. En effet, sa situation géographique est un vecteur de dangers gigantesque. Les déchets que l'on retrouve dans le lac, finissent dans le Nil Blanc. L'un des embranchements du Nil. C'est un énorme problème, car tôt ou tard, ils arrivent dans le Nil et se retrouvent dans la mer.   

En outre, les scientifiques ont remarqué que le lac s’assèche régulièrement. La encore, l’activité humaine est responsable. Des quantités croissantes de sédiments sont déversées dans le lac, à cause de mauvaises méthodes agricoles et de la déforestation pratiquée par les habitants pour le bois de chauffe. Ces pratiques irresponsables aboutissent à un phénomène que l’on appelle : l'eutrophisation. Dans sa définition : « Une eutrophisation consiste en une accumulation de matières carbonées, azotées et/ou phosphatées dans une eau stagnante, entraînant d'abord une prolifération végétale puis aboutissant finalement, après la mort et la dégradation des végétaux, à la désoxygénation du milieu ». En clair, le lac est en train de mourir d’asphyxie.

Que se passera t’il alors pour les 40 millions d’habitants pour lesquels le lac est une mère nourricière ?

Ils s’étrangleront comme ils sont en train de l’étrangler. A moins que toutes les initiatives admirables qui sont prises et les programmes d’éducation ne portent leurs fruits. Alors les populations comprendront qu’il faut respecter la nature et ils apprendront à veiller sur elle au travers de gestes quotidiens simples responsables. Il en va de la survie de tous.

Publié le 19/03/2021 18:09

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