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La finance se met au vert.

La finance verte. | Publié le 17/03/2021 19:13

Le saviez vous ?

C’est la ville de San Francisco qui a initié la finance verte. Comme souvent, la Californie prend les devants quand il s’agit de mettre en place des mesures bénéfiques pour la santé ou l’environnement. C’est donc en 2001 que les premières obligations vertes ont vu le jour. Elles ont été créées pour financer l’électricité solaire.

A ce moment, le mouvement de la finance verte a démarré. Il s’est propagé tout autour de la planète pendant les années qui ont suivi ; se développant lentement mais surement pour devenir aujourd’hui une alternative plus que crédible dans les solutions d’investissements. D’aucun pourrait penser qu’il s’agit là d’un secteur d’activité supplémentaire dans lequel sévit la mode du vert. Voila que la finance verse dans l’écolo parce que ca fait bien dans un portefeuille. Et bien non. Ce fut peut-etre le cas avant mais ce cap est définitivement passé.

Le monde de la finance se met au vert et ca n’est que le début. De pâle aujourd’hui, on peut parier qu’il deviendra étincelant sous peu.

Tout d’abord, un peu d’histoire au travers de dates importantes …

En Europe, en 2007, la Banque européenne d’investissement créer des « green bonds » (obligations vertes) sous le nom de « Climate awareness bond ».

En 2008, la Banque Mondiale développe sa première obligation verte via une stratégie pour le développement et le changement climatique. 185 pays ont participé à l’élaboration de cette obligation verte. La finance verte connait un grand moment de son histoire à ce moment précis en permettant de sensibiliser au changement climatique et de mettre en évidence l’enjeu et la nécessité de soutenir ce nouveau type d’investissement auprès des investisseurs.

Depuis 2008, le développement des obligations vertes s’accélère. Le G20 (regroupement des 20 pays les plus industrialisés), le FMI (Fonds Monétaire International) ou encore l’OCDE (Organisation de Coopération et de Développement Economique) ont reconnu officiellement le potentiel du marché des obligations vertes en 2010. Dés lors, les premières obligations vertes émises par une entreprise, par une municipalité, mais aussi des premières obligations vertes souveraines arrivent sur le marché.

En 2016, la première obligation souveraine verte apparait dans les pays émergents.

L’épargnant fait pression. C’est devenu un décideur. Fini le temps où le taux de rentabilité était le seul indicateur à considérer. Maintenant, l’investisseur veut savoir dans quoi il investit. Il veut savoir à quoi son argent va servir. Il a décidé d’investir utile. Il est à présent un acteur écoresponsable conscient de la puissance de l’argent. Donc tout le secteur s’est mis en marche pour suivre la tendance. Des fonds de pension aux banques en passant par les gérants, tous font leur transition.

Comment définir cette finance verte ?

Elle s’apparente à des actions ou des opérations financières ayant pour objectif de lutter contre le réchauffement climatique. Elle contribue à la transition écologique au moyen de supports financiers à visée environnementale. Voici un exemple aussi surprenant que concret pour démontrer le tournant environnemental que la finance mondiale a pris.

Connaissiez vous le Rhino Bond ?

Rassurez vous , peu le connaissent. Il a vu le jour au 2eme trimestre 2020. Il a été créé pour venir en aide au rhinocéros noir d’Afrique qui est menacé d’extinction à cause du braconnage. Ce fonds, élaboré par Conservation Capital, est la parfaite illustration de ce que la finance verte peut et doit faire. La puissance de l’argent au service de la planète et du vivant.

Mais est ce rentable me direz vous ?

Bien sur. La finance verte n’est pas synonyme de charité. Les investisseurs ont rarement eu l’âme de philanthropes et ce n’est pas de voir aujourd’hui le monde en vert qui changera la donne. Les investisseurs cherchent le rendement et c’est normal. La bonne nouvelle , c’est qu’un investissement peut tout à la fois être responsable et rentable. Dans notre exemple du Rhino bond, les créanciers de ce fonds percevront un intérêt sur leur prêt si la population des rhinocéros vivant dans cinq zones du Kenya et l’Afrique du sud augmente sur une durée de 5 ans. Le risque pour les investisseurs serait que la population des rhinocéros stagne ou diminue. Nul doute du coup qu’ils vont veiller au grain !

De façon moins anecdotique, on assiste à une réorientation des flux financiers publics et privés afin qu’ils soient compatibles avec les objectifs climatiques de l’Accord de Paris. En effet, dans le cadre de cet accord, le monde de la finance entend jouer un rôle actif. Il s’agit de diriger les capitaux vers des objectifs bas carbone. Même si tous ses acteurs n’ont plus vraiment d’autres choix que de coller à l’air du temps et de saisir l’opportunité du moment pour se façonner une image qui n’a pas toujours été des plus vertueuse, on peut considérer que leurs milliards vont favoriser la transition énergétique, lutter contre le réchauffement climatique, protéger la biodiversité, réduire les pollutions des écosystèmes. Et on ne peut que s’en féliciter.

C’est ainsi, par exemple, que la banque HSBC, la plus grande banque européenne, a annoncé qu'elle veut arrêter de financer le charbon dans les pays avancés d'ici à 2030, et dans le monde entier en 2040. Si tous les grands investisseurs décident d’alleger leurs positions sur des actifs émetteurs de grandes quantités de carbone, cela pourrait marquer un tournant majeur vers la lutte contre le dérèglement climatique.

Les pouvoirs publics de chaque pays accompagnent la transition verte de la finance. Ils mettent au point de nombreux plans d’aide et de soutien. L’Europe a également lancé un grand plan de relance, envisageant une reprise économique enrobée de vert. Certains spécialistes financiers prévoient une multiplication par 2 ou 3 des émissions d’obligations vertes.

Bien sur, il serait faux de penser que tout est rose dans le monde du « green bond ».

Tout d’abord parce que sa proportion dans la finance totale est encore réduite, ensuite elle manque de normes , de codes, de référentiels. Il faut travailler encore pour lutter contre le « greenwashing » mais la lame de fond est en marche. Elle ne s’arrêtera plus.

Au final, l’entreprise qui réoriente sa stratégie environnementale, l’épargnant qui apporte ses économies, les émetteurs, les gestionnaires d’actifs, les sourceurs, la société civile, tous ont décidé d’ouvrir les portes de la finance verte et de se rejoindre dans un but commun : donner du sens à l’argent.

Publié le 17/03/2021 19:13

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