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Nos forêts recèlent l’essentiel de la diversité biologique terrestre

La déforestation | Publié le 26/02/2021 10:00

LA DEFORESTATION

Selon le dernier rapport annuel de l’ONU, la déforestation et la dégradation des forêts se poursuivent à un rythme préoccupant. Elles contribuent de manière certaine à l’actuelle perte de la biodiversité.

Pourtant, les forêts recèlent l’essentiel de la diversité biologique terrestre - des forêts boréales du Grand Nord aux forêts tropicales humides.

Ces forêts comptent globalement plus de 60 000 espèces d’arbres différentes et procurent un habitat à 80 % des espèces d’amphibiens, 75 % des espèces d’oiseaux et 68 % des espèces de mammifères.

Environ 60 % de l’ensemble des plantes vasculaires se trouvent dans les forêts tropicales.

La mangrove abrite des frayères et des alevinières pour de nombreuses espèces de poissons, de mollusques et de crustacés. Elle contribue aussi à retenir des sédiments potentiellement nocifs pour les herbiers marins et les récifs coralliens, lesquels constituent des habitats pour la vie sous-marine.

Plus de 100 millions de forêts souffrent de diverses agressions : incendies, action des ravageurs, maladies, espèces envahissantes, sècheresse et évènements climatiques dommageables.

Le principal facteur de la déforestation est l’expansion de l’agriculture (principalement l’élevage de bétail, la culture du soja et du palmier à l’huile) qui compte pour 40%, de la fragmentation des forêts et de la perte de la biodiversité qui en résulte. 30% est imputable à l’agriculture vivrière.

- Entre 1990 et 2015, la déforestation s’élève à plus de 240 millions d’hectares.

- 170 millions d’hectares risquent encore de disparaître d’ici à 2030.

Elles abritent 80 % de la biodiversité terrestre (encore davantage pour les forêts tropicales, principales victimes de la déforestation). Elles sont indispensables au bien-être des hommes.

Plus d’un milliard et demi de personnes dépendent ainsi directement d’elles pour leur alimentation, leurs médicaments, leur logement ou la cuisson de leurs aliments.

De plus elles sont une des grandes consommatrices de CO2 et un de nos meilleurs alliés pour résister aux dérèglements climatiques. Elles sont de véritables aspirateurs de gaz carbonique. Les arbres, en grandissant, absorbent du gaz carbonique et rejettent de l’oxygène : une action indispensable pour le bon fonctionnement de la planète… et l’air que l’on respire.

En les détruisant, c’est relâcher le CO2 qu’elles pourraient absorber dans l’atmosphère. La déforestation est ainsi responsable de 20% des émissions mondiales de gaz à effet de serre…

La conservation de la plus grande partie de la biodiversité du monde est ainsi hautement tributaire de la manière dont nous interagissons avec les forêts du monde et les utilisons.

Plus de la moitié des forêts du monde est comprise dans cinq pays seulement (Brésil, Canada, Chine, États-Unis d’Amérique et Fédération de Russie). Les massifs de plus de 1 million d’hectares constituent environ 80 pour cent de la superficie forestière mondiale. Les 20 pour cent restants se répartissent dans plus de 34 millions de massifs dans le monde, dont la grande majorité sont de taille inférieure ou égale à 1 000 hectares.

Les forêts procurent un emploi vert à plus de 86 millions de personnes et contribuent aux moyens d’existence d’un nombre d’individus beaucoup plus important.

Environs 880 millions de personnes dans le monde, dont la plupart sont des femmes, passent une partie de leur temps à ramasser du bois de chauffe ou à produire du charbon de bois. Le taux de pauvreté est très élevé dans les régions d’exploitation.

Il est urgent de généraliser des solutions et de transformer en profondeur nos modes de production et de consommation alimentaires.

De nombreuses mesures et démarches sont menées pour la conservation et le développement durable en faveur de nos forêts, celles-ci proposent des solutions qui permettraient à chacun d’être gagnant.  L’Humanité en dépend.

La préservation de nos forêts met en évidence qu’un équilibre entre les objectifs de conservation et les demandes de ressources qui concourent aux moyens d’existences est réaliste pour la sécurité alimentaire et le bien-être des personnes.

  • Des espèces d’arbres et d’arbustes adaptées aux terres arides aident les hommes dans leur lutte contre la désertification ;
  • insectes, chauve-souris et oiseaux sylvestres pollinisent les cultures ;
  • dans les écosystèmes de montagne, des arbres aux vastes systèmes racinaires empêchent l’érosion des sols ;
  • les essences de la mangrove contribuent à la résilience face aux inondations des littoraux.

Le changement climatique accentuant les risques qui pèsent sur les systèmes alimentaires, le rôle des forêts dans la fixation et le stockage du carbone, et l’atténuation du changement climatique, revêt une importance croissante pour le secteur agricole.

De plus, la santé et le bien-être des personnes sont étroitement liés aux forêts. Plus de 28 000 espèces végétales, dont beaucoup se trouvent dans les écosystèmes forestiers, sont actuellement répertoriées pour leurs vertus médicinales. Les simples promenades en forêt peuvent avoir des effets bénéfiques pour la santé physique et mentale.

De nombreux acteurs sociaux et gouvernementaux mettent en évidence que nous devons transformer nos systèmes alimentaires et nous détourner des pratiques agricoles inadaptés, qui entrainent à grande échelle la conversion de terres forestières en terre agricole et à la perte de cette biodiversité forestière.

Mesures qui réclament d’être généralisées de toute urgence

 

  • L’agroforesterie : En plus d'être très lucrative pour l'agriculteur, elle présente de nombreux autres avantages. Elle rétablit l'équilibre écologique des terres agricoles, prévient l'érosion des sols et le ruissellement de l'eau, offre d'autres options de revenus et atténue les conditions météorologiques locales extrêmes. C’est un mode d’exploitation des terres agricoles associant des arbres et des cultures ou de l'élevage. L'association arbres et agricultures présente des avantages considérables notamment dans le domaine de la protection des sols
  • La pratique de productions durables afin de garantir la sécurité alimentaire et nous mener vers une économie reposant sur une utilisation plus rationnelle des ressources. Le but étant de réduire l’impact des activités humaines sur l’environnement.
  • La restauration de la productivité des terres agricoles dégradées qui peut se faire par l’éducation des producteurs locaux pour l’entretien des parcelles agroforestières et la mise en place de pépinières dans les villages, mais aussi par l’implantation de jeunes plants d’arbres fertilitaires pour renforcer la fertilisation des sols,
  • L’adoption de régimes alimentaires plus sains,
  • La réduction des pertes et des gaspillages de nourriture, lutter contre le Gaspillage Alimentaire.

Il faut trouver le bon équilibre entre les objectifs de conservation et les demandes de ressources qui concourent aux moyens d’existences des populations locales :

  • Les entreprises agroalimentaires doivent respecter et faire respecter leurs engagements en faveur des filières de produits pour une déforestation ZERO.
  • Restaurer à grande échelle les forêts et empêcher, stopper et inverser la perte de la biodiversité

Cela exige une gouvernance efficace, une harmonisation des politiques entre les différents secteurs et les différents échelons administratifs, la sécurité foncière, le respect des droits et des savoirs des communautés locales et des peuples autochtones, et une capacité accrue d’assurer un suivi des résultats obtenus en matière de biodiversité, ainsi que, bien entendu, des modalités de financement innovantes, sont autant d’éléments essentiels pour réussir ces transformations.

Dans les pays occidentaux, chaque individu peut agir pour combattre la déforestation en appliquant quelques principes simples

  • Acheter vos articles en bois de provenance locale ou bien de seconde main. Profitez des réseaux sociaux, sources de recyclage par excellence.
  • Bannir l’huile de Palme responsable de 20 % de la déforestation mondiale.
  • Privilégier les véhicules hybrides ou électriques car de gigantesques surfaces sont nécessaire à la mise en culture des agrocarburants et remplacent les cultures qui nous nourrissent.
  • Préférer la marche à pieds ou le vélo, la trottinette ou autres moyens de déplacement pour limiter l’empreinte carbone.
  • Manger moins de viande pour diminuer l’élevage industriel, source de nombreux impact environnementaux. Les besoins de terres agricoles se fait au détriment des forêts.
  • Participer de façon indirecte à une économie sociale et solidaire des entreprises qui s’engagent à planter des arbres en contrepartie des achats que l’on fait auprès d’elles, à travers l’initiative « 1% pour la planète ».

 

A ce jour, l’intérêt de protéger nos forêts n’échappe à personne.

Ce sont de véritables usines de dépollution de l'eau, du sol et de l'air. Elles absorbent du gaz carbonique et rejettent de l'oxygène. C’est le poumon de la Terre. Par ce phénomène, elles participent à la lutte contre le réchauffement climatique. Elles permettent de lutter contre l’acidification de nos océans provoquée par les émissions de gaz à effet de serre dans l’atmosphère.

Elles filtrent les métaux lourds par exemple et purifient l’eau pour les populations locales et les populations des grandes villes.

Elles favorisent la pluie en pompant l’humidité des continents

Les animaux, grands et petits, dépendent également de forêts en bonne santé qui leur fournissent les fruits, les noix et les plantes dont ils ont besoin pour prospérer.

Les feuilles mortes se déposent sur le sol, forment de l’humus. Cet humus sera ensuite mélangé par divers insectes et vers, puis, intégrera de nouveau la terre des sols. Son rôle de fertilisant naturel joue un rôle essentiel à la croissance de la flore.

Les forêts sont une barrière contre l'érosion, les glissements de terrain et les avalanches. Les racines des arbres donnent au sol la structure nécessaire pour absorber et retenir l'eau quand il pleut, évitant ainsi les inondations qui emportent les sols fertiles dont nous avons besoin pour notre subsistance.

Nos consciences s'éveillent lentement à la protection de nos forêts, mais nous sommes de plus en plus nombreux à en prendre conscience. Cessons de reproduire le passé et écrivons ensemble un meilleur avenir.

 

 

 

Publié le 26/02/2021 10:00

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