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Wizard of Plasticmania - WIZARDWORDS 1.0

Les mots qui rendent pire la pollution plastique.

Salut tout le monde, me revoila, Wizard, avec encore plus de WIZARDWORDS.

Cette édition porte sur l’une des tendances modernes les plus exaspérantes - les « mots à la mode » comme moyen de parler, ou dans ce cas, de rendre plus confuse la conversation sur ce qu’il convient de faire des déchets plastiques.

Abordons la bonne partie dès le départ –

Les idées valables n’ont pas besoin de mots à la mode pour faire le buzz.

Un langage clair et simple est le meilleur moyen de produire un débat constructif et limpide sur n’importe quel sujet important, en particulier celui-ci. Les mots ont leur importance. Inversement, lorsqu’on parle de solutions à la crise des déchets plastiques, l’attribution de « mots à la mode », de points de discussion, de points de vue particuliers et autres, ne sert qu’à influencer, détourner ou confondre l’argument, ostensiblement pour le rendre inefficace.

Qui a dit que c’était Circulaire ?

Considérons l’un des pires exemples de cette tendance inquiétante : « L’ÉCONOMIE CIRCULAIRE » comme « solution » à la crise des déchets plastiques. Ce mot à la mode semble avoir fait surface dans les années 90, mais est devenu presque culte au cours de la dernière décennie. Sa popularité est inexplicable car elle ne veut littéralement rien dire, elle pourrait même être contre-intuitive (contraire à l’intuition ou au bon sens). Il n’y a absolument RIEN dans une « économie » qui soit « circulaire » en particulier, dans le secteur de la réutilisation / recyclage du plastique - non seulement il n’existe pas, mais il ne peut pas exister - nous expliquerons pourquoi.

Les « économies », comme tout le monde le sait, ne sont pas une « chose », mais plutôt une idée, une explication ou un moyen d’interpréter, de mesurer et, dans une certaine mesure, de comprendre le monde dans lequel nous vivons. Une « économie » peut être une description des effets d’un système ou de l’activité d’une société (mais pas du système, de l’activité ou de la société elle-même). Ce qu’une économie n’est pas, c’est une description des composantes et des processus opérationnels d’un système : les intrants et les extrants de la production ou des biens et services ne sont pas une économie, mais les effets le sont. Une économie n’est pas plus une chose physique que notre système monétaire, qui est plus une idée qu’un objet. Par conséquent, il NE PEUT PAS être désigné ou conçu pour suivre un chemin, qu’il soit circulaire ou non.

 Par contraste, « circulaire » ou dire que quelque chose ressemble à un cercle, signifie qu’il pourrait s’agir d’une chose physique qui se déplace ou suit un chemin circulaire sans début ni fin. Tout au long de l’histoire de la pensée humaine, la « circularité » a été utilisée dans de nombreux cas tels que : définitions circulaires; logique circulaire; stratégie circulaire; mais toutes ces exemples entendent la nature fondamentale d’un cercle : il est sans fin et continue de tourner.

Un package ne crée pas un autre package.

Les experts vantent souvent que « l’économie circulaire » est la réponse: bouteille contre bouteille, réutilisation, et autres tentatives d’évoquer un « modèle » qui fait un meilleur usage des ressources. Dans le monde de l’emballage plastique, il n’y est pas et n’a jamais été possible qu’un morceau d’emballage puisse devenir un autre morceau d’emballage identique par une sorte de retraitement, dans une boucle sans fin. Il est faux de suggérer une telle possibilité comme solution pratique. Car même si c’était techniquement possible (ce qui n’est pas le cas actuellement), les « économies » (à savoir dans le monde des affaires) n’est pas prêt pour ca ; ce qui rend une telle notion absurde.

Qui le dit comme ça.

La première difficulté est que les consommateurs ordinaires n’ont aucune idée de ce qu’est une « économie circulaire » et de ce qu’ils sont censés faire à ce sujet. Cela soulève donc la question suivante: que doivent penser réellement les gens de « l’économie circulaire » et pourquoi? Sont-ils des imbéciles trompés ou servent-ils des intérêts supérieurs bien précis de la part de personnes aux compétences astucieuses qui façonnent l’esprit? Eh bien, peut-être les deux dans de nombreux cas. C’est mon évaluation la plus pessimiste. Car même si les soi-disant « experts » prêchent cet évangile de rêveries dénuées de sens pour utiliser les consommateurs avec les « meilleures » intentions du monde, ils remplissent très bien les objectifs des producteurs de plastique qui ne se soucient de rien d’autre que d’obtenir la garantie que nous utilisons toujours plus de plastique vierge. Ils ne sont pas préoccupés par les prédictions apocalyptiques - l’industrie du plastique sait depuis le début des années 60 que le recyclage ne fonctionne pas comme une proposition commerciale - c’est tout simplement trop cher. Ils (les producteurs de plastique) veulent nous faire croire que le recyclage (cela sonne mieux de parler d’« économie circulaire ») est encore possible sinon cela voudrait dire que leurs produits pourrait être considérés comme la cause de la prochaine extinction de masse - la nôtre.

Si un « expert » devait être minutieux et honnête sur le processus de récupération des emballages en plastique et sur leurs retraitements afin de les utiliser comme un autre emballage, il devrait d’abord faire face au problème évident que cela coûte beaucoup plus cher que de fabriquer un autre emballage à partir de matériaux vierges (plus du double dans certains cas). En outre, il faut évoquer les problèmes liés au process de fabrication en termes de : contamination; détérioration des caractéristiques du matériau; coûts de fabrication et il y a aussi la petite question de collecter suffisamment du « bon » type d’emballage usagé pour constituer un « volume économique ». La conclusion de cette discussion est que toute notion selon laquelle un processus peut être « circulaire » est tout simplement stupide et illusoire parce qu’elle ne l’a jamais été et ne le sera probablement jamais.

Ce que ce n’est pas : un cercle. C’est une hélice

Le modele de production linéaire familier de l’utilisation des ressources qui va de la production au gaspillage n’est pas acceptable et doit changer, sur ce point tout le monde sera d’accord. Cependant, son remplacement ne devrait pas être une chimère impossible, mais un argument beaucoup plus plausible. La bonne idée est que d’autres objets (pas d’emballages) peuvent être fabriqués à partir d’emballages en plastique collectés et triés - c’est tout à fait possible, mais ce n’est pas un système « circulaire ». Cela ressemble davantage à une « hélice » - « retraitement de l’hélice » (certaines personnes appellent cela « downcycling », mais c’est tout aussi trompeur). Dans cette proposition, le matériau ne se retrouve pas au même endroit, mais évolue au fil du temps. Il y a une différence importante entre faire dire à un produit : je suis une palette en plastique, à partir d’un emballage usagé, et l’idée selon laquelle le plastique d’une bouteille peut faire une autre bouteille ou même être un composant d’une bouteille. Cette distinction est importante parce que des concepts s’insinuent dans la législation telle que la récente norme sur le contenu recyclé (RCS), où le coût du matériau pour constituer le RCS coûte (beaucoup) plus que le reste du contenu vierge et donc les producteurs tricheront inévitablement en sachant que la norme est inapplicable, tout en prétendant leur conformité. Alors que, s’il y avait une incitation à utiliser des matériaux retraités en réduisant, par exemple, la taxe de vente sur le produit (une palette en plastique), alors des progrès seraient vraiment réalisés. Pour prétendre à la réduction, il devrait être prouvé que le produit contient 100% de matériaux recyclés ou reconstitués, alors il pourrait en fait y avoir un point à cet argument. Malheureusement, ce n’est pas le cas à l’heure actuelle et ca ne sera pas au cœur des conversations tant que cette « absurdité de l’économie circulaire » dominera les ondes.

Le monde s’est trompé

Comprendre ce que sont les vraies idées et ce qui n’est qu’une « tournure de phrase » dans ce domaine n’est pas facile car il existe de nombreuses sources respectables et respectées qui évoluent dans les deux camps. Malheureusement, (je le pense vraiment) nous faisons même appel à des organisations et des experts réputés qui tombent dans le piège de produire des idées qui deviennent alors « un courant de pensées principal» mais qui n’en demeurent pas moins fausses ou trompeuses. Alors, que penser lorsque vous voyez ou lisez des mots à la mode comme « économie circulaire » - vous devez immédiatement traiter l’auteur avec suspicion comme une source peu fiable. S’ils rapportent la définition du Parlement européen » L’économie circulaire est un modèle de production et de consommation, qui implique le partage, la location, la réutilisation, la réparation, la remise à neuf et le recyclage des matériaux et produits existants le plus longtemps possible. De cette façon, le cycle de vie des produits est prolongé. » * comme dans cette définition, il y a tout sauf une référence à un matériau se déplaçant sans fin dans un cercle pour recréer l’objet source. C’’est vraiment l’idée de « retraitement en hélice » et d’ailleurs, cela devrait être annoncé comme telle.

Ce sont nos enfants qui paieront

Nous devons aux générations futures de s’attaquer d’urgence à cette crise que nous avons créée. Commençons par dire son nom clairement et sans parrainer de faux espoirs de solutions miracles par des mots à la mode, ou « si seulement nous pouvons modifier ceci ou cela ». Non, c’est une crise des déchets plastiques et les solutions vont prendre des changements fondamentaux dans la façon dont cela est fait, en particulier avec les emballages en plastique qui représentent plus de 45% de la production de plastique et peut-être 85% de la pollution plastique environnementale (plus d’informations à ce sujet dans les éditions ultérieures).

Être clair et précis sur ce qui est possible et ce qui ne l’est pas, économique ou conseillé, est le but de cette chronique. Le Magicien de Plasticmania n’a pas de maître ni de principe directeur, sauf : la vérité ; la mission de trouver les vraies réponses à cette crise ; et de démolir les tromperies et affabulations.

D’autres 'Pires mots' seront discutés dans la prochaine édition de WIZARD WORDS.

 Nous continuons,

Wizard of Plasticmania

*https://www.europarl.europa.eu/news/en/headlines/economy/20151201STO05603/circular-economy-definition-importance-and-benefits

Publié le 20/04/2022 18:54

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