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Arnaud Abadie, un passionné aux multiples talents.

Arnaud Abadie est un passionné du milieu marin aux nombreuses compétences :  diplômé des études supérieures d'océanologie au Centre d'Océanologie de Marseille, diplômé d'un doctorat en sciences de l'Université de Liège et de l'Université de Corse, plongeur professionnel classe II mention B spécialisé dans la plongée scientifique, photographe sous-marin en apnée et en scaphandre. Ses photos terrestres et sous-marines sont notamment utilisées par de nombreux types de médias (sites internets, magazines, pubs.

Outre ces nombreuses activités, Arnaud Abadie anime, depuis 2019, un blog dédié aux sciences et à la photographie subaquatique :     Sea(e)scape

Bonjour Monsieur Abadie,

Tout d’abord merci de prendre un peu de votre temps pour répondre à nos questions et nous faire partager votre passion des océans. Nous allons évoquer ensemble la beauté des fonds marins mais également leur fragilité, les riches enseignements qu’ils peuvent nous apporter mais aussi les terribles menaces qui pèsent sur eux. Vous êtes, à n’en pas douter, un écologiste convaincu amoureux de la nature au point de l’étudier et de la photographier, ce qui m’amène naturellement à ma première question sur votre parcours :

 

  • Licence, master puis doctorat, d’où est née une telle passion pour les océans ?

Étant né et ayant grandis dans les Ardennes je n’ai pas eu l’occasion de côtoyer régulièrement la mer avant mes 18 ans. Et pourtant, dès l’âge de 5 ans, je savais que je voulais être océanologue. Comme beaucoup de gens de ma génération (25-35 ans) ce sont les reportages du Commandant Cousteau qui ont suscité en moi une vive passion pour le milieu marin ainsi que ma vocation professionnelle. Ce n’est que lorsque j’ai débuté mes études universitaires à Marseille que j’ai pu assouvir ma passion et commencer à plonger pour observer moi-même ce que je voyais dans les reportages télévisés depuis l’enfance.

  • En 2019, vous créez Sea(e)scape, pouvez-vous nous expliquer en quoi consiste ce site ?

Sea(e)scape est un blog de vulgarisation des sciences marines. Le but est d’y aborder toutes les disciplines en lien avec le milieu marin et les espaces aquatiques terrestres (biologie, écologie, chimie, physique, histoire des sciences, conservation, etc.). J’ai fait le choix de prendre à contre-pieds la tendance actuelle qui est au contenu court en proposant des articles longs et détaillés rédigés par des spécialistes du milieu marin. Un webzine reprenant les articles du blog est également édité régulièrement. Il comprend un supplément d’illustrations ainsi qu’un portfolio inédit. Enfin, dans un but pédagogique, je propose également des reconstituions en trois dimensions des fonds marins.

J’estime que ce partage des connaissances doit être accessible à tous. C’est pourquoi la totalité du site est entièrement gratuite et sans publicité. De plus, les auteurs (dont je fais partie) rédigent les articles de façon bénévole et je tiens à saluer leur engagement car la rédaction d’un publication de ce type prend énormément de temps.

  • En parallèle, vous êtes ingénieur de recherche chez Seaviews. Pouvez vous nous en dire davantage ?

La société Seaviews est un bureau d’étude basé à La Ciotat (Bouches-du-Rhône) et spécialisée en cartographie sous-marine. Mon travail en tant qu’un ingénieur de recherche consiste à mener des projets en lien avec l’étude des écosystèmes marins afin de fournir des données spatiales aux gestionnaires des milieux marins côtiers (réserves marines, collectivités locales, agences gouvernementales). Nous développons également au sein de Seaviews des techniques de pointe pour cartographier avec toujours plus de précision les fonds marins côtiers.

  • Toutes ces années d’études et d’observation vous disent quoi sur la situation des océans aujourd’hui ? Quel constat faites-vous ?

Je suis plus spécialiste du milieu côtier de Méditerranée donc je vais parler de ce que je connais bien. Pour être honnête, le constat dépend de l’échelle d’observation.

Commençons par l’échelle locale. Les actions entreprises par les gestionnaires de réserves marines portent leurs fruits dans leur zone d’influence. Par exemple, la biodiversité marine me paraît plus riche actuellement dans le Parc National des Calanques que lorsque je plongeais à Marseille et à La Ciotat 15 ans plus tôt durant mes études. Le travail de conciliation des conflits d’usage au sein de ces zones protégées est très complexe et pourtant certains gestionnaires arrivent à mettre en place rapidement des mesures efficaces pour protéger la biodiversité marine. De même, les océans nous réservent encore de belles découvertes et même en Méditerranée il est possible de découvrir de nouvelles espèces ou des espaces non-protégés avec peu d’impacts humains.

A contrario, je constate que peu d’efforts sont faits pour ralentir le développement urbain avec pour prétexte le développement économique à tout prix. Bien sûr des lois existent pour encadrer la construction en milieu littoral mais le volet environnemental n’est souvent qu’une case gênante à cocher pour les sociétés de construction. A l’heure actuelle, nous continuons à recharger des plages artificielles et à agrandir des ports en sachant pertinemment que ces projets ont forcément un impact sur le milieu marin. La capacité d’accueil touristique du littoral de Méditerranée est déjà saturée mais nous continuons à vouloir accueillir des quantités de personnes toujours plus importantes. Il est clair que l’environnement ne peut qu’être impacté par cette course au nombre de touristes.

A une échelle plus globale pour moi le constat est clair : il y a peu d’espoir d’une amélioration de la situation des océans. Entre la surpêche, la pollution (plastiques, hydrocarbures), la montée du niveau des eaux qui s’accélère, le réchauffement de la température de l’eau qui pourrait entre autre mener dans quelques dizaines d’années à la disparition des coraux, le développement urbain galopant sur le littoral, la déforestation de la mangrove, l’exploitation à venir des ressources minières des abysses… la fin du siècle (voir du demi-siècle) ne va pas être très joyeuse. Surtout lorsque l’on met en face la volonté politique inexistante de renverser la vapeur et le fait que certains processus ne peuvent plus être stoppés et vont s’accélérer dans les décennies à venir.

  • Etudier, comprendre, expliquer, montrer. Voila une belle démarche écologique. A une époque où s’approprier le label « écologiste » est très bien vu et utile, quelle est votre définition de l’écologie ?

Pour moi l’écologie est la discipline scientifique qui s’intéresse aux interactions entre les espèces et leur milieu. Les spécialistes de cette thématique ne sont par ailleurs pas nommés  « écologistes » mais « écologues ». Le rôle de l’écologue est également d’étudier en toute objectivité l’influence des activités anthropiques (d’origine humaines) sur les écosystèmes.

Face à cette définition scientifique de l’écologie il y a la mouvance politique du même nom qui à mon sens n’est qu’un argument de vote pour des personnes à la recherche d’un peu de pouvoir. Le terme écologie est tellement employé de nos jours qu’il n'a plus aucun sens. Il est clair qu’un « label écologique » est apposé un peu partout et très souvent comme argument de vente. Je comprends d’ailleurs les personnes écœurées par cette utilisation à outrance qui ne peuvent plus démêler l’argument marketing ou politique des vraies problèmes écologiques. Il en va de même pour le terme « environnement » qui ne veux plus dire grand-chose. Il devient alors difficile d’intéresser le public aux vrais challenges liés aux changements globaux.

  • Tout le monde s’émerveille sur la beauté des océans mais finalement, peu réalisent l’état dans lequel ils se trouvent et la façon dont nous les traitons, comment expliquez-vous cela ? Ce ne peut pas être une question d’information puisqu’elle est abondante de nos jours et que chacun y a accès. Alors c’est quoi ?

Tout d’abord, je dirais qu’il est toujours primordial de s’émerveiller de la beauté du monde marin. C’est la première étape menant à un engagement pour sa protection. Et il y a encore énormément de raisons de s’émerveiller des découvertes et des images rapportées du fond des mers par les scientifiques, les explorateurs, les photographes et les vidéastes.

Pour répondre à votre question, je pense qu’il est difficile d’être sensibilisé à la protection d’un milieu que l’on ne côtoie pas au quotidien. Nous nous sentons toujours plus concernés par les problématiques de notre lieu de vie.

Un autre élément de réponse est que l’information qui nous arrive via nos smartphones est filtrée et correspond uniquement aux sujets que nous recherchons le plus souvent sur internet. S’informer sur des sujets en dehors de cette sphère de confort intellectuel demande alors un effort. En résumé, si vous ne vous intéressez pas au monde marin régulièrement, vous n’accéderez jamais à la connaissance idoine.

  • Nous avons écrit de nombreux articles sur la pollution des fonds marins. Les uns plus effrayants que les autres. Je pense notamment à la Méditerranée qui est devenu une véritable poubelle de plastique. Etes-vous d’accord avec le caractère urgent de la situation décrit par tous les observateurs, scientifiques et ONG environnementalistes ou est-ce un peu exagéré ?

Je suis globalement d’accord avec les conclusions de ces études. Je plonge toutes les semaines à La Ciotat (où je réside) et des déchets plastiques, des mégots, des cannettes, et autres saletés humaines sont toujours visibles sur le fond marin. Ensuite, même si cet impact doit être documenté régulièrement, le constat en lui-même n’est pas suffisant. Maintenant que cette information a été rabâchée et intégrée par le public, il est temps de prendre des mesures concrètes. Il faut agir à la source, réduire nos déchets et surtout sensibiliser les gens au fait qu’un déchet jeté n’importe où dans le monde peut potentiellement se retrouver dans les océans via le ruissellement, les rivières, et les fleuves. Malheureusement, d’une façon générale, les urgences environnementales ne sont pas exagérées et lorsque la sonnette d’alarme est tirée, il est souvent déjà trop tard pour éviter des dommages.

  • Quels sont les axes de progrès selon vous qu’il faudrait développer pour améliorer la situation ? Est-ce aux pouvoir publics de légiférer bien plus sévèrement ? Qu’en pensez vous ?

Le problème est complexe et aucune solution unique et rapide n’existe. Nous devons changer immédiatement nos modes de vie en consommant moins et mieux, c’est une évidence. Je peux aussi continuer à enfoncer des portes ouvertes en parlant de sensibilisation et d’éducation à l’environnement plus poussées car l’on défend toujours avec plus de ferveur ce que l’on connaît.

Sincèrement je ne pense pas que le grand virage environnemental et les changements profonds dans notre société viendront des pouvoirs publics ou d’un quelconque parti politique. En revanche le cadre légal reste primordial pour encadrer voir interdire les activités les plus polluantes et les plus destructrices des milieux naturels. La France est loin d’être parfaite dans ce domaine et nous avons encore une énorme marge de progression. Cependant notre législation est riche en mesures de protection de l’environnement (et de plus en plus l’environnement marin). Leur application reste malheureusement souvent difficile et conflictuelle.

  • Je m’adresse, à présent, davantage au scientifique qu’à l’observateur. Pollution au plastique à peu prés dans tous les océans du monde, pollution aux hydrocarbures et produits chimiques – encore récemment au Yemen et au large du Sri Lanka - , la faune et la flore marine peuvent-elles et savent-elles lutter et résister face à ces agressions répétées ? On entend souvent dire que la vie trouve toujours un chemin, pensez vous que les organismes vivants marins vont développer des facultés pour lutter ? Peuvent-ils, selon vous, s’adapter ou alors ils en sont incapables et vont tout simplement disparaitre ?

C’est une question très complexe dont la réponse varie grandement d’une situation à l’autre. Il est clair que les espèces marines (comme tous les organismes vivants) ont une certaine capacité d’adaptation aux changements, qu’ils soient d’origine naturelle ou humaine. Le facteur clé de cette adaptation est le temps qui va varier d’une espèce à une autre et d’un type de changement à l’autre. Par exemple la plupart des espèces (dont les dinosaures) n’ont pas résisté aux changements brutaux engendrés par l’impact d’une météorite dans le Yucatán il y a 66 millions d’années. C’est le problème des changements induits par les activités humaines : ils sont trop rapides (quelques années ou dizaines d’années) pour permettre aux organismes de s’adapter.

Pour répondre à la question, la vie marine est « équipée » pour répondre à des changements de leur milieu de vie, mais la vitesse et la fréquence de ces changements dus à nos activités ne leur laisse pas le temps de s’adapter. Le développement de nouvelles capacités de « lutte » contre ces changements est encore plus longs et augmente généralement avec la taille des êtres vivants. Donc à notre échelle de temps humain la plupart des espèces n’auront pas assez changé pour survivre.

La disparition d’espèces du fait de l’impact des activités humaines sur le milieu naturel n’est pas une nouveauté dans l’histoire de l’humanité. Cependant ce rythme s’est fortement accéléré au cours des derniers siècles. Il suffit de consulter la liste rouge de l’IUCN (les espèces en voie de disparition ou disparues) pour s’en rendre compte. Donc pour répondre à la dernière partie de la question, une partie des espèces ont déjà disparues et un grand nombre d’entre-elles vont également disparaître dans les décennies à venir par notre faute.

  • Allons un petit peu plus loin dans le scénario catastrophe, qui selon le néophyte que je suis, n’est peut être pas si loin de ce qui se trame déjà. Si l’activité de l’homme met un terme à des millions d’années d’évolution d’une grande partie de la biodiversité marine, quelles en seront les conséquences pour la Terre et ses habitants ?

Nous sommes tout à fait capables de détruire une grande partie de la biodiversité de la Terre (et nous-même par la même occasion). D’ailleurs, nous nous y employons méthodiquement. C’est dommage pour nous mais, à l’échelle de notre planète, ce n’est qu’une extinction de masse de la biodiversité de plus (la sixième). Si l’histoire de l’espèce humaine cesse sur Terre - parce que nous sommes partis sur une autre planète ou que nous nous sommes autodétruits - le processus d’évolution des espèces restantes continuera sans nous et une nouvelle augmentation du nombre d’espèces aura lieu jusqu’à l’extinction suivante et ainsi de suite. Il est toujours intéressant de sortir de temps en temps de notre vision anthropocentrique du temps qui nous fait oublier que les premières espèces sont apparues il y a presque 4 milliards d’années sur Terre.

  • Votre observation des milieux marins est l’occasion de nous faire découvrir les splendeurs de la nature, et je conseille chacun de nos lecteurs à regarder vos photos qui sont magnifiques, mais c’est hélas aussi l’occasion de réaliser le mal qu’on leur fait. Sur un plan humain, j’imagine que cela vous affecte beaucoup. Comment faites vous pour le supporter ? Traversez vous parfois des périodes de découragement ? Vous refugiez vous derrière la froideur et la rigueur scientifique ?

Il est toujours très difficile d’être aux premières loges lorsque l’on assiste à la destruction du milieu marin. Cela se déroule parfois lentement sur le long terme et l’on réalise que quelque chose a disparu pour toujours alors que l’on pouvait l’observer encore il y a quelques années. C’est par exemple le cas des grandes nacres en Méditerranée dont un parasite à décimé les populations sur l’ensemble du bassin en quelques années. On est alors envahis par un sentiment de déception et d’échec même si ce n’est pas le rôle des scientifiques d’agir en matière de protection de l’environnement. C’est le rôle des organismes gouvernementaux et non gouvernementaux dont la mission est la protection des espèces et des milieux naturels.

Je pense que le terme de froideur n’est absolument pas adapté lorsqu’il s’agit de parler du travail scientifique auquel on dédit souvent toute sa vie. Les scientifiques sont des gens comme les autres et c’est toujours un crève-cœur lorsque l’on essaie de faire passer un message d’alarme au public ou au gouvernement pendant des années et qu’il n’est jamais considéré avec sérieux. Je pense entre autres au GIEC et à leurs rapports qui, malgré leur sérieux et leur gravité, n’entraînent aucun changement profond dans nos modes de vie et dans la gouvernance environnementale internationale (qui est inexistante). En revanche, l’objectivité la plus totale est indispensable pour étudier scientifiquement un sujet en réduisant au maximum le biais lié à l’observation. Sans ça, les conclusions des travaux seront biaisées.

  • Comment envisagez vous les années à venir, avec pessimisme ou optimisme ?

Vu l’accélération du changement climatique et l’emballement des phénomènes extrêmes qui l’accompagnent, ainsi que l’érosion de la biodiversité qui se poursuit à bon train il est difficile d’être optimiste. Je pense que nous ne pourrons pas inverser le processus que nous avons mis en marche. Avec un changement immédiat et radical de notre manière de produire, de consommer et d’exploiter les ressources de la planète, nous arriverions, peut-être, à ralentir le phénomène. Mais vu la faible volonté globale à réaliser de tels changements, je ne pense pas qu’une telle chose se produise.

  • Pour aborder des choses un peu plus réjouissantes, avez-vous un océan préférez ? Quel est l’endroit que vous avez trouvé le plus riche en diversité et qui a donné lieu à vos plus belles photos.

Sans hésitation la Méditerranée. Même si cela fait plus de 15 ans que j’y plonge régulièrement je suis toujours époustouflé par la biodiversité que l’on y rencontre et la diversité des milieux littoraux. Ces dernières années plusieurs expéditions scientifiques (au large ou en profondeur) ont démontré que nous connaissons finalement très peu cette mer qui est pourtant la plus parcourue par l’être humain depuis des milliers d’années. Il reste de nombreuses découvertes à réaliser dans ce petit bout d’océan.

Sinon mon sujet de photographie favori est les requins que j’essaye d’aller observer aux quatre coins du monde dés que j’ai un peu de répit dans mon travail. Je dois, cependant, avouer que le fait de prendre l’avion pour aller dans des endroits éloignés me dérange de plus en plus…

  • Quels sont vos sujets d’études actuellement ? Quels sont vos projets ?

Parmi les projets de recherche auxquels je participe au sein de Seaviews (le bureau d’étude dans lequel je suis ingénieur de recherche), je retiendrais notre travail sur la cartographie par acoustique des habitats marins et des accumulations de poissons dans la colonne d’eau. Ces travaux sont conduits depuis plus de cinq ans et devraient dans quelques années permettre d’évaluer l’état écologique des écosystèmes marins de Méditerranée.

Un second projet de recherche me tient à cœur car il concerne le sujet de mon doctorat réalisé en Corse il y a plusieurs années : l’étude de l’impact de l’ancrage dans les herbiers sous-marins de posidonie. Le but ici est d’évaluer l’efficacité des mesures de gestions dans les zones soumises à l’ancrage intensif en utilisant notamment la photogrammétrie sous-marine (le fait de combiner des milliers de photographies pour obtenir une cartographie haute résolution du fond marin).

Enfin, je continue à développer la vulgarisation scientifique au travers du blog Sea(e)scape. J’aimerais notamment fédérer le plus d’auteurs possible afin de varier les thématiques abordées et participer plus fréquemment à des projets de sensibilisation à l’environnement. Le but : informer le plus de monde possible sur les thématiques environnementales du milieu marin !

Je suis arrivé au terme de notre interview, Monsieur Abadie. Peut-être souhaitez-vous rajouter quelque chose ?

Il ne me reste plus qu’à vous remercier pour le temps que vous nous avez accordé et d’avoir donné l’occasion à nos lecteurs de profiter de votre expérience et de vos connaissances. J’en profite pour rappeler le lien du Sea(e)scape : www.seaescape.fr . C’est non seulement très beau mais c’est aussi une mine d’informations ! J’espère que nous aurons su donner envie d’en savoir davantage et de comprendre la fragilité des ces écosystèmes.

Merci encore.

Légendes des photographies

  • ambiance_recif_corallien : Un paysage corallien préservé dans la réserve Cousteau en Guadeloupe. Photo : Arnaud Abadie.
  • ancre_posidonie : l’ancrage dans les herbiers de posidonie et l’une des thématiques de gestion actuelles en Méditerranée. Photo : Arnaud Abadie.
  • arnaud_abadie : Selfie dans les fonds marins de Martinique. Photo : Arnaud Abadie.
  • gorgone_jaune_eunicella_cavolini : la biodiversité en Méditerranée est incroyablement riche et les paysages sous-marins y sont très colorés. Photo : Arnaud Abadie.
  • portrait : Photo : Lovina Fullgrabe.
  • requin_borde : Un groupe de requins bordé dans la réserve marine d’Aliwal Shoal en Afrique du Sud. Photo : Arnaud Abadie.

Publié le 05/07/2021 10:24

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