10 décembre : journée internationale pour le droit des animaux.

Le 10 décembre marque la Journée internationale pour le droit des animaux – une date symbolique car c’est aussi celle de la Journée internationale des droits de l’homme, et elle a été choisie afin de promouvoir l’égalité des droits de tous les êtres vivants, humains ou non.

Si les défenseurs des animaux ont enregistré de nombreuses victoires ces dernières décennies et que certains animaux peuvent maintenant être protégés par la loi dans certains cas, nous sommes encore loin d’avoir de véritables « droits des animaux » qui protègent réellement ces êtres sensibles des souffrances que certaines industries leur font subir.

Mais alors, que sont les droits des animaux ?

Le droit des animaux désigne principalement le corpus législatif qui sert à protéger les animaux. Dans de nombreux pays il est par exemple interdit d’avoir un comportement violent envers les animaux de compagnie. Cependant, lorsque nous défendons que les animaux ont des droits, nous entendons qu’ils méritent que leurs intérêts soient pris en compte, peu importe qu’ils soient mignons, utiles aux humains ou que leur espèce soit en danger, et peu importe que les humains se préoccupent de leur sort.

Pourquoi est-ce que les cochons sont maltraités en toute impunité dans les élevages qui les produisent pour notre consommation, mais que faire du mal ou tuer un chien est puni par la loi ? Le fait d’établir une hiérarchisation inexistante entre les espèces animales, basée uniquement sur l’intérêt et les buts que nous leur assignons, est spéciste. En effet, les cochons sont capables de ressentir les mêmes douleurs, joies, peurs et chagrins que les canidés.

Il y a une différence entre « droits des animaux » et « protection animale ».

Certaines associations de protection animale sont attachées au bien-être de l’animal mais acceptent de sacrifier ses intérêts dès lors qu’un humain en retire un avantage dont on estime qu’il en vaut la peine. Par exemple, d’aucuns pensent à tort que les tests sur les animaux peuvent aider à trouver un traitement pour les humains, et que cela justifie le fait d’enfermer des animaux dans des laboratoires, de les torturer et de les tuer.

Ceux qui militent pour les droits des animaux considèrent au contraire que les animaux ont, tout comme les humains, des intérêts propres qui ne peuvent être sacrifiés pour le simple motif que d’autres individus vont en retirer un avantage.

Quels droits et quelles limites ?

Les animaux ont droit à une égale prise en considération de leurs intérêts. Mais les animaux n’ont pas pour autant les mêmes droits que les humains pour une raison simple : leurs intérêts ne sont pas forcément les mêmes que les nôtres. Il serait par exemple absurde d’accorder le droit de vote à un chien, car ce droit n’aurait aucun sens pour lui.

Le célèbre docteur Albert Schweitzer, qui a œuvré à la fois pour les humains et les animaux, ramassait les escargots et les vers de terre pour les mettre à l’abri dans l’herbe. Conscient de ses responsabilités, il pensait que nous devons tous « juger au cas par cas, avec autant de sagesse et de compassion que possible. » 

Nous ne pouvons pas supprimer toutes les souffrances, mais ce n’est pas une raison pour n’en supprimer aucune ! Aujourd’hui, le monde dans lequel nous vivons nous offre largement la possibilité de faire avancer la science, de nous nourrir, de nous habiller, et de nous divertir sans tuer des animaux.

Revendiquer des droits pour les animaux, c’est affirmer avant tout que nous n’avons pas le droit de disposer d’eux pour nos expériences scientifiques, notre alimentation, notre habillement, et nos loisirs.

La première action pour cesser de léser ces droits est d’arrêter de les manger et d’adopter une alimentation végane.