
Le candidat Emmanuel Macron s’est toujours déclaré en faveur d’une politique nucléaire forte pour la France. En tant que Président de la République, il assume ce choix et entend bien accorder, dans les années à venir, une part importante du mix énergétique français au nucléaire. En 2020, il déclarait que l’avenir français « passe par une ambition industrielle décarbonée» et que par conséquent «la filière nucléaire joue un rôle essentiel» . Pour le chef de l’Etat : «L'énergie nucléaire est une énergie décarbonée, une énergie sûre».
Face aux critiques de nombreux élus politiques et aux inquiétudes des organisations écologiques, Emmanuel Macron s’est voulu rassurant en insistant sur le fait qu’il reste extrêmement vigilant aux questions de sécurité et de gestion des déchets. Néanmoins, le nucléaire reste pour lui une énergie «pertinente» et incontournable. «Notre avenir énergétique et écologique passe par le nucléaire», a-t-il insisté. Et de rajouter : «Je n’ai jamais été un partisan du tout nucléaire, mais si nous devons rééquilibrer notre mix énergétique, l’atome doit continuer d’en être un pilier». Le Chef de l’Etat a estimé que, dans une démarche de développement des énergies renouvelables, il était impossible, et voire même contreproductif, de renoncer trop tôt au nucléaire sous peine de devoir «ouvrir des centrales à charbon ou à gaz, ou importer de l’énergie carbonée de l’étranger». Sans oublier, bien sûr, la dimension stratégique du nucléaire qui permet au pays de conserver son autonomie et son indépendance.
C’est dans ce cadre que le Chef de l’Etat avait demandé à EDF de constituer un dossier présentant les arguments en faveur de la construction de six réacteurs nucléaires EPR de nouvelle génération en vue de remplacer un parc vieillissant. C’est chose faite. Mr Jean-Bernard Levy, PdG d’EDF a indiqué hier : «Nous souhaitons que soit décidée la construction en France de nouveaux EPR. A ce titre, le dossier que le gouvernement a demandé sur la faisabilité et sur les conditions d'un tel programme vient de lui être adressé».
De son côté, la ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili a tenu à préciser que le dossier est, avant tout, « un document de travail qui correspond à la vision d'EDF. Il n'engage pas le gouvernement».
Le gouvernement va donc à présent envisager «toutes les options sans aucun tabou». L’objectif étant de parvenir, d’ici à 2035, à un mix énergétique composée de 50 % de nucléaire et 50 % de renouvelable de « très hauts niveaux ». La décision ne sera pas rendue avant le prochain quinquennat.
Publié le 07/05/2021 11:00
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