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Trafic d'animaux exotiques : un commerce qui ne connait pas la crise !

Commerce illégal. | Publié le 19/06/2021 11:51

Mardi 15 juin 2021, la gendarmerie du Finistère en France a procédé à l’arrestation de quatre personnes soupconnées de se livrer à un commerce illégal d’espèces sauvages portégées.

Dans le cadre d’une affaire de plus grande envergure, le parquet de Quimper a ouvert une enquête préliminaire pour «détention et cession non autorisée d'animaux protégés ou encore importation non autorisée d'animaux non domestiques». Ce ne sont pas moins de quarante-quatre pythons, des iguanes et des œufs de reptiles qui ont été saisis lors de l’interpellation. Les autorités ont dévoilé le détail des animaux récupérés. Il y avait 32 pythons réticulés nains juvéniles, cinq pythons réticulés nains adultes, deux pythons mainland, deux pythons curtus, un python brengersmain adulte, un python réticulé phantom albinos et un python réticulé albinos. A cela s’ajoutaient plusieurs iguanes, de nombreux œufs de différents reptiles etsix terrariums. Un communiqué publié un peu plus tard dans la semaine a indiqué que « les animaux ont été confiés à des éleveurs habilités sur décision de l'autorité judiciaire », précisant que seuls neuf œufs non éclos «ont été euthanasiés, avec l'assentiment du mis en cause, car aucun éleveur ne pouvait les accueillir en raison des manipulations génétiques possiblement réalisées».

Cette affaire, parmi tant d'autres, est l’occasion de rappeler que le commerce illégal des animaux exotiques est un trafic très répandu à travers le monde et extrêmement lucratif. Régulièrement, les services des douanes aux aéroports, qui réalisent un travail précieux, mettent la main sur des cargaison toujours plus variées et importantes. Nul besoin de souligner à quel point ce trafic fait peser une menace considérable sur la biodiversité et les écosystèmes de la planète. 

Un trafic qui est en constante augmentation, au point de se placer aux cotés des trafics d’armes, de drogue et de la contrefaçon. C’est dire les sommes colossales engendrées par ce commerce ; plusieurs milliards de dollars par an ! Si l’on convertit cet argent en nombre d’animaux sortis de leurs milieux naturels, exploités, mal traités et tués, cela donne le vertige et c’est proprement scandaleux.

Même si ce commerce ne date pas d’hier, force est de constater qu’il est en pleine expansion et alimenté par un effet de mode mondial. En effet, c’est très tendance de nos jours de s’afficher sur les réseaux sociaux avec un animal sauvage. Et peu importe si l’espèce que l’on a à la maison est en voie de disparition ou pas. La tendance ne saurait s’accomoder de ce genre de considération. Pour peu que deux ou trois célébrités postent régulièrement des images ou des vidéos les montrant au quotidien avec des animaux sauvages, on peut être certains que des millions de suiveurs décérébrés voudront faire pareil. Qui son félin, qui son boa, qui son petit singe à la bouille adorable. Et voila la demande qui explose et les trafiquants qui se frottent les mains. Car le problème se situe bien là de nos jours : les réseaux sociaux. Quels meilleurs moyens actuels pour entretenir ce trafic ? Instagram comme vitrine, WhatsApp comme moyen de communication, tout en restant anonymes. « Grâce aux réseaux sociaux, les personnes qui font des élevages clandestins peuvent ouvrir leur commerce au monde entier et vendre ces animaux sous le manteau » rapportait il y a peu Reha Hutin, la présidente de 30 Millions d’amis.

Au regard des saisies régulières et des chiffres effrayants donnés par les services des douanes du monde entier, on est en droit de s’interroger sur l’efficacité et l’utilité de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (en anglais Convention on International Trade of Endangered Species, CITES), aussi appelée Convention de Washington. Cet accord intergouvernemental signé le 3 mars 1973 à Washington par 80 pays est censé encadrer strictement ce commerce et s’assurer que : « les mouvements internationaux, qu'ils soient commerciaux ou pas, soient limités aux seuls spécimens accompagnés de permis/certificats prouvant que leur prélèvement est légal et compatible avec la pérennité de l'espèce concernée » ; les services de douanes contrôlant ensuite la validité des documents.

La mortalité des animaux exotiques tirés de leurs milieux naturels est fortes. En effet, beaucoup ne survivent pas aux conditions de transports terribles qui leur sont imposés avant d’arriver à leur destination. 10 % d’animaux restant en vie, est le pourcentage communément évoqué ! Il faut les cacher et pour cela, les trafiquants n’hésitent pas à les faire voyager dans des caisses dans lesquelles les animaux suffoquent, avec peu ou pas de nourriture et d’eau. Nombre d’animaux sont même découverts par les douanes, enfermés dans les valises ! et s’ils ne meurent pas durant le transport, beaucoup périront plus tard par manque de soins ou de traitements appropriés à leur espèce car ceux qui les récupèrent n’y connaissent rien. Sans parler des animaux par la suite abandonnés car ils deviennent encombrants ou dangereux en grandissant.

L’avènement d’internet a procuré un relai de croissance inéspéré aux trafiquants. Ce média répend les tendances et les rumeurs les plus insensées dont les animaux sont les premières victimes. Les exemples seraient trop nombreux et la liste des cas de découvertes d’animaux sauvages bien trop longue. Nous les rapportons régulièrement dans ce journal au fil de l’actualité.

Nous ne le répèterons jamais assez. Un animal n’est pas un jouet. Ca n’est pas un médicament et encore moins un quelconque élixir. Ce n’est pas un accessoire de mode ou un signe extérieur de richesse. C’est un être vivant qui a droit au respect, à la considération et à la protection. Et il ne sera jamais aussi heureux ni aussi beau que dans son milieu naturel. Alors laissez le et allez frimer avec autre chose.

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