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Commerce de la fourrure d'animaux. | Publié le 14/06/2021 18:11

Il y a deux jours, nous avons eu l’occasion de parler d’Israel qui vient d’interdire le commerce de la fourrure import et export dans le secteur de la mode. Une avancée extraordinaire et le signe, peut-etre, qu’enfin une prise de conscience est en train de se produire.

Toutes sortes d’animaux sont élevés et tués pour leurs fourrures ou leurs peaux. On pense communément aux visons, chinchillas, phoques, renards, lapins et autres agneaux, mais bien plus rarement aux chiens et aux chats. Et pourtant. Ils font bien partie du lot et leur sort n’est pas plus enviable que celui des autres espèces. Selon l’association Fourrure Torture, deux millions de chiens et de chats sont tués pour leur fourrure chaque année dans le monde.

Source - image PETA France -

L’extrait qui suit est tiré d’un reportage effectué par un enqueteur de PETA Asie. Le reportage, aussi éloquant qu’effrayant, montre le quotidien d’un abattoir de chiens à l’est de la Chine. Voici ce qu’il rapporte : « les chiens sont violemment attrapés par le cou les uns après les autres avec des pinces en métal et matraqués sur la tête avec un gourdin. Certains chiens perdent connaissance pendant que d’autres hurlent et agonisent, grièvement blessés à la tête. D’autres suffoquent après avoir été égorgés. Enfin, ils sont dépecés. Des employés dépècent des chiens encore vivants. Les chiens qui s’apprêtent à se faire dépecer peuvent sentir, entendre et voir ce qui arrive à ceux qui les précèdent. Nombre d’entre eux sont tellement terrifiés qu’ils montent les uns sur les autres dans la zone d’attente, cherchant désespérément une sortie de secours. Un employé de l’abattoir peut tuer jusqu’à 200 chiens chaque jour. »

Le jour du tournage de la vidéo, ce sont 300 chiens vivants qui attendaient d’être abattus.

Par la suite, tout est fait pour tromper le consommateur final en fournissant de fausses informations sur l’origine des fourrures ou des peaux. Ces dernières, une fois transformées, se retrouveront aux mains d’élégantes sous formes de gants de soirée, de chaussures, ceintures ou garnitures de col de manteaux entre autres.

Il faut savoir qu’en Chine, il n’y a aucune sanction contre la maltraitance des animaux dans les élevages, et les chiens et les chats, tout comme les autres animaux, périssent dans des conditions qui dépassent l’entendement. Partout dans le monde – car la Chine est loin d’être le seul pays à avoir recours à ces pratiques ignobles – les méthodes sont les mêmes. Plus de 85 % de la fourrure qui est vendue dans le monde de nos jours est issue de ce que l’on appelle des « fermes à fourrure ».

Nous avons tous vu des images de bébés phoques massacrés sur la banquise, les tueries de renards ou de visons qui finissent en manteaux. Dans cette triste liste de martyrs, on parle très peu d’un animal qui, pourtant, paie un lourd tribu à ce commerce. Connaissez vous le chien viverrin ? Peu le connaissent. Ce petit mammifère est originaire d’Asie de l’Est et a été importé en Europe au XXeme siècle. Il est un lointain cousin sauvage des chiens et arbore une longue queue sans anneaux très prisée pour la confection des bords de manteaux à capuches. D’après l’association de protection animale Humane Society International Royaume-Uni (HSI /UK) : « en 2018, pas moins de 160 000 chiens viverrins étaient détenus dans des élevages en Finlande, 1000 en Pologne… et 12 millions en Chine ! « Quel que soit le pays où ils sont élevés, les chiens viverrins sont incarcérés dans de petites cages métalliques, privés de la possibilité d’exprimer leurs comportements naturels » précise Harriet Barclay, responsable Campagnes et médias chez HSI /UK, interrogée par 30millionsdamis.fr. 

En 2005, l’association Swiss Animal Protection/ EAST International diffuse une première enquête dévoilant l’enfer des chiens viverrins dans les élevages en Chine. La vidéo montrait « des animaux entassés dans de minuscules cages jusqu’à 8 mois, âge auquel ils étaient matraqués, suspendus la tête en bas et écorchés vifs. » En 2015, c’est au tour des militants de l’association Animal Equality de s’infiltrer dans deux fermes à fourrure chinoises et de témoigner d’horreurs : « des animaux assoiffés, blessés, rendus fous par l’enfermement dans des cages étroites et souillées. Seul l’écorchage à vif leur était épargné. « La façon la plus commune de tuer les chiens viverrins pour la fourrure n’est pas beaucoup moins terrifiante, nuance toutefois Harriet Barclay. Ils sont électrocutés à mort par un procédé qui cause une épouvantable souffrance ».

Il est impossible de dresser une liste exhaustive des souffrances que l’homme inflige à de très nombreuses espèces animales pour l’argent. Outre le fait d’être une aberration environnementale car extrêmement polluant en raison des substances chimiques utiliséespour le traitement, le commerce de la fourrure est une ignominie qui donne la nausée à quiconque est pourvu d’un minimum de sensibilité et d’humanité.

La cruauté envers un être vivant n’est pas acceptable. Il n’y a aucune élégance à se parer de l’agonie, aucune supériorité à arborer de la souffrance. Juste de la honte.

Soyez très vigilants aux étiquettes. Beaucoup sont trompeuses et font passer de la vraie fourrure pour de la fourrure synthétique. Il est impossible de connaitre la réalité. Aux Etas Unis comme en Europe, HSI /UK rapporte qu’ : « Au cours des 5 dernières années, nous avons décelé un grand nombre d’articles en fourrure de vison, de lapin, de renard, de chinchilla et de chien viverrin étiquetés "faux", ce qui incite les clients bien intentionnés à acheter les produits qu’ils cherchaient justement à éviter, affirme Harriet Barclay. Si des magasins ayant pignon sur rue ont fait le ménage, nous trouvons encore de la fourrure cachée dans les marchés physiques – notamment les marchés de Noël – et sur les plateformes telles qu’Amazon et eBay. ».

Alors dans cette difficulté à démêler le vrai du faux, il reste un geste simple et salutaire que nous pouvons tous adopter : on n’achète pas !

Publié le 14/06/2021 18:11

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