A quelques jours du sommet virtuel sur le climat organisé par Joe Biden, les Etats-Unis et la Chine se déclarent prêts à travailler ensemble pour lutter contre le réchauffement climatique.
Ce sommet, qui se fera par visioconférence en raison de la pandémie les 22 et 23 avril prochains, réunira Joe Biden, Xi Jinping et 40 autres chefs d’état. Ce sera l’occasion d’assister au retour, au plus haut niveau, des Etats-Unis après 4 années de climato-scepticisme affiché par Donald Trump.
Laissant de coté un moment, les sujets qui les divisent, les Etats-Unis et la Chine se sont engagés à « coopérer ». Les deux nations ont réaffirmé : «le renforcement de leurs actions respectives et la coopération dans les processus multilatéraux, y compris la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques et l'Accord de Paris». Et il ne sera question ni de guerre commerciale ni de Ouighours.
Il y a quelques jours, Zhao Lijian, un porte-parole de la diplomatie chinoise, piquait Washington en déclarant «Ce n'est en aucun cas un retour glorieux. Mais plutôt un mauvais élève qui revient sur les bancs de l'école après avoir séché les cours», et a demandé des explications sur la façon dont les Etats-Unis comptaient «combler le vide laissé depuis quatre ans»
Dans la droite ligne de sa promesse de campagne de faire revenir son pays au devant de la scène internationale pour faire face aux défis environnementaux qui menacent la planète, le président américain a dévoilé une feuille de route aux objectifs ambitieux.
Rappelons que la Chine et les Etats-Unis comptent pour moitié dans le total des émissions de gas à effet de serre au niveau mondial. Voila pourquoi, les deux pays se disent « impatients » de débuter ce sommet et affichent une unité peu commune. John Kerry, emissaire des Etats-Unis pour les affaires climatiques et en représentation depuis quelques semaines à travers le monde, et son homologue chinois Xie Zhenhua, ont déclaré d’une seule voix : « Les États-Unis et la Chine s'engagent à coopérer entre eux et avec d'autres pays pour affronter la crise climatique, qui doit être traitée avec le sérieux et l'urgence qu'elle exige».
Dans nos différents articles précédents, nous avons évoqué le retard pris par les pays signataires de l’Accord de Paris dans le respect de leurs engagements à maintenir la hausse des températures en deçà de deux degrés Celsius par rapport aux niveaux préindustriels. Avec ce sommet virtuel, Joe Biden espère remobiliser les troupes vers un renforcement et une accélération des actions en faveur du climat. Les sujets ne manquent pas : diminution drastique des énergies fossiles au profit de l’énergie verte, utilisation accrue des énergies renouvelables, mobilité propre, transition écologique du monde agricole vers une agriculture mieux armée pour affronter les variations climatiques, réallocation des actifs financiers vers des investissements éco-responsables entre autres.
La Chine, quant à elle, s’est engagée à atteindre la neutralité carbone 10 ans plus tard que les autres, soit en 2060. En attendant, Chine et Etats-Unis peaufinent leur brouillon afin de rendre une copie exemplaire lors de la COP 26 qui se tiendra en novembre prochain à Glasgow. Il faut souhaiter du succès dans cette démarche commune car la cohésion entre les deux nations est essentielle au succès du combat contre la menace climatique.
Publié le 19/04/2021 11:53
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