
L’administration Biden se montre bien décidée à récupérer le leadership du combat pour le climat et à rattraper les quatre années de retard pris par Donald Trump depuis la sortie des Etats Unis de l’Accord de Paris.
Il y a quelques jours, Joe Biden annonçait avoir conclu une alliance avec la Chine afin d’intensifier la lutte contre la hausse des températures. Aujourd’hui, c’est au tour du secrétaire d’Etat américain, Anthony Blinken, d’enfoncer le clou et de confirmer le retour des Etats-Unis sur le devant de la scène. Dans une formule aussi impérieuse que résolue, il déclare : «Si l'Amérique ne mène pas le monde dans la gestion de la crise climatique, il ne restera plus grand-chose de notre planète».
Pour cela, Anthony Blinken entend mener une lutte sans merci contre le charbon et suivre de très près les pays qui continuent d’exploiter cette énergie fossile responsable du rejet de quantités très importantes de CO² dans l’atmosphère. Toujours dans la même veine, Anthony Blinken poursuit : «Nos diplomates vont défier les pratiques des pays dont l'action -- ou l'inaction -- nous freinent. Quand des pays continuent de dépendre du charbon pour une part significative de leur énergie ou d'investir dans de nouvelles centrales à charbon, ou de permettre une déforestation massive, ils entendront de la part des Etats-Unis et de nos partenaires à quel point ces actions sont nocives».
Si nombre de nations se conformeront aux remontrances des Etats-Unis, qu’en sera-t-il d’un pays comme la Chine qui est reste le principal émetteur mondial de gaz à effet de serre et qui possède environ la moitié de la production mondiale d'électricité au charbon ? Les Etats-Unis n’étant pas, non plus, exempts de tout reproche en la matière quand on sait les actions menées par Donald Trump pour défendre des producteurs de charbon dans son pays.
En outre, le secrétaire d’Etat, profite de l’occasion pour déclarer ouverte la compétition climatique avec la Chine. Si cette dernière a publiquement taclé l’Amérique il y a quelques jours en déclarant que le «mauvais élève» était de retour en classe, l’Administration Biden prend acte de son retard et ré-affirme sa détermination à récupérer son rang : «Pour l'instant, nous sommes en retard. La Chine est le plus grand producteur et exportateur de panneaux solaires, de turbines éoliennes, de batteries, de véhicules électriques. Elle détient près du tiers des brevets mondiaux d'énergie renouvelable. Si nous ne rattrapons pas notre retard, l'Amérique va rater l'occasion de modeler l'avenir climatique du monde de manière conforme à nos intérêts et valeurs, et nous perdrons un nombre incalculable d'emplois pour les Américains».
Au final, Anthony Blinken ponctuera son intervention sur une note optimiste en assurant que, dans le cas d’une bonne gestion de la crise climatique : «Nous allons capitaliser sur la plus grande occasion depuis des générations de créer des emplois de qualité; nous bâtirons une société plus équitable, plus saine et plus durable; et nous protégerons cette magnifique planète».
Publié le 20/04/2021 16:45
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