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Amandine RENAUD au secours des primates

Amandine RENAUD | Publié le 11/03/2021 17:40

Fondatrice de l’Association P-WAC (Project for Wildlife and Apes Conservation) en République Démocratique du Congo, primatologue passionnée et doctorante en anthropologie de la nature, Amandine Renaud travaille et consacre sa vie à la préservation des primates, une espèce menacée de disparition. Sa population ne cesse de décroitre.

Cette jeune femme emprunte les voies tracées par d’illustres femmes telles que Diane Fossey, une des primatologues les plus renommées, assassinée en 1985 au Rwanda, mais également de Jane Goodall, éthologue et anthropologue britannique et Biruté Galdikas, primatologue canadienne spécialisée dans l’éthologie, l’écologie et l’évolution et la conservation des orangs-outans.

Cette jeune femme de 39 ans attirée depuis son enfance par le monde animal, a fait de son métier son cheval de bataille pour préserver la nature et la conservation des primates.

C’est à la suite d’une mission de bénévolat en Afrique qu’elle décide d’y consacrer sa vie.

La situation des Grands Singes d'Afrique est plus qu'alarmante. Les gorilles, les bonobos et les chimpanzés, qui appartiennent à cette catégorie, pourraient bientôt disparaître en raison des nombreuses menaces qui pèsent sur eux, telles que le braconnage et la déforestation.

C’est auprès des autorités de Kinshasa qu'Amandine Renaud obtient les informations concernant les lieux où le braconnage sévit : « je sauverai les primates et les forêts ». Direction le village de Kinzao Mvuété, un coin reculé du Congo central ou elle achète ses 100 premiers hectares qui lui coutent 6 000 $, toutes ses économies.

Le Congo est considéré comme le deuxième pays au monde le plus touché par la déforestation. En 15 ans, la République démocratique du Congo (RDC) a perdu 6% de son couvert forestier. L’agriculture paysanne et l’utilisation massive du charbon de bois constituent les principales causes de la déforestation. Mais également l’exploitation forestière sur laquelle se focalisent les défenseurs de l’environnement.

Le plus difficile est d’établir des partenariats avec les autorités locales, réussir à les toucher et les impliquer dans la protection des forêts pour qu’à leur tour ils trouvent des solutions à cette déforestation.

L’ancien président, Joseph Kabila, aurait dû protéger la deuxième forêt tropicale du globe et les espèces de la faune et de la flore endémiques qu’elle abrite. Or, il a autorisé une déclassification d’une partie des parcs nationaux de la Salonga (centre du pays) et des Virunga(nord-est), classés sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco, à des fins d’exploitation pétrolière.  
De plus, le commerce illicite de concessions forestières industrielles dénoncé par l’ONG Global Witness a continué de façon dramatique malgré les menaces internationales. Entre autres, la Chine, qui a annulé récemment la dette de la RDC, a investi des sommes considérables pour l’obtention de titres forestiers auprès de certains responsables corrompus, et ont pris possession de concessions anciennement américaines et canadiennes pour procéder à des coupes rases d’arbres dont les essences de certains étaient jusqu’alors inexploitées et protégées. La dépendance de la RD Congo à l’égard de la Chine découle de sa forte présence dans le secteur minier d’où est extrait du cobalt et du cuivre.  

Les effets du changement climatique se font de plus en plus ressentir en Afrique et particulièrement en RDC. L’objectif est d’établir le lien entre la déforestation et l’accélération de ces changements et promouvoir des alternatives, comme la butanisation par exemple. Il n’en demeure pas moins que la pratique de l’agriculture itinérante sur brûlis subsiste et fait des dégâts considérables sur l’environnement et les espèces animales.

Lors du deuxième sommet « One Planet Summit » consacré à la biodiversité le 11 janvier 2021, le nouveau président Félix Tshisekedi a réitéré son engagement de l’adhésion de la RDC à l’Alliance pour la préservation des forêts tropicales lancée à New York en septembre 2019. Une lueur d’espoir suivie de prêt par les ONG internationales.

 

Eduquer et expliquer pour sensibiliser.

C’est au niveau local qu’il faut éveiller les consciences au sort de l’environnement et des espèces en voie de disparition.  

Face aux dérives gouvernementales, Amandine Renaud doit lutter contre le braconnage, les chasseurs, qu’elle tente de rallier à sa lutte, en les sensibilisant à la cause animale et à l’environnement. C’est pourquoi elle met en place des actions concrètes de préservation et de sauvegarde des singes ainsi que de leur habitat en faisant participer les villageois.

L’Ambitions d’Amandine Renaud est d’éduquer les enfants des villages pour qu’ils cessent de reproduire ce que font les ainés et leur apprendre à préserver plutôt que de détruire l’environnement et à protéger plutôt que de tuer les espèces en danger.

Lorsqu’elle revient en France, Amandine Renaud donne des conférences tout public et fait des animations pour enfants. L’espoir est mis sur les prochaines générations.  

 

L’aide précieuse des populations locales

Grace à l’investissement de villageois, Amandine Renaud recueille des singes victimes de braconnage, et d’autres vendus sur les marchés comme animaux de compagnie. Les adultes sont tués pour leur viandes et les petits arrachés à leur mère et mis en cages. Les femmes du village sont des mères de substitution pour les bébés. Ensemble, elles les soignent, leur redonnent gout à la vie avant de les confronter à leurs congénères et de les faire évoluer dans les arbres. Des années plus tard, ils seront relâchés.

Afin de protéger d’avantage ces animaux, Amandine Renaud prévoit d’acheter des dizaines d’autres hectares de forêt pour les sauver des feux allumés par des paysans pour avoir des terres agricoles.

Grâce à la participation des communautés locales, Amandine Renaud a monté un groupement de femmes pour restaurer certaines essences forestières et réparer les forêts. Elle sait que la réussite d’un projet dépend de l’implication des habitants. Les femmes, victimes de la pauvreté sont pourtant très actives dans les villages. Elles passent beaucoup de temps dans les plantations et s’occupent de la préparation de la nourriture. Amandine Renaud va tirer profit des acquis et des expériences des femmes du village pour leur apprendre à faire de nouvelles plantations. Elle leur permettra ainsi de produire une alimentation au travers d’une agriculture et une culture durables tout en préservant la nature et les animaux menacés. Cette diversification pouvant générer des activités connexes comme la reforestation, l’élevage mais également le tourisme vert tout en diversifiant leurs revenus.  Cette préservation de la nature et des animaux peut également être source de revenus pour les hommes grâce notamment à l’obtention de postes d’éco-gardes ou bien de rangers.  

 

Nous voyons encore une fois que l’initiative d’une seule personne peut changer et améliorer les conditions écologiques de notre monde. Amandine Renaud n’a pas attendu après une quelconque autorité pour agir.

Son message : arrêtons de parler et agissons.

Son association, P-WAC est financée par des dons et des mécènes.

Elle continue de se battre pour sauver ce qui reste de chimpanzés, entre 200 000 et 500 000 dans le monde, 10 fois moins qu’au début du siècle.

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