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Du noir au vert en passant par le gris.

L'énergie de demain | Publié le 09/03/2021 10:12

Alors que le projet de loi « Climat et Résilience » entrait en examen hier à l’Assemblée Nationale, penchons-nous un instant sur le sujet de l’énergie. Quelle énergie voulons nous pour demain ?  L’Accord de Paris, signé en 2015, fixait à 1,5 ° C l’objectif de hausse des températures mondiales d’ici la fin du siècle et la neutralité carbone en 2050. Réaliste ou trop ambitieux ?

Les émissions de gaz à effet de serre engendrées par la production d’énergie dans le monde sont une source majeure d’inquiétude car elles comptent pour beaucoup dans le réchauffement climatique. Tous les acteurs économiques privés et publics travaillent à l’élaboration d’une énergie propre. Mais la transition sera lente. Il faudra certainement procéder par étape avant de parvenir à une énergie décarbonée et climato compatible. Certes, les intentions des gouvernements sont louables et les volontés de procéder au plus vite à l’abandon des énergies fossiles pour lutter contre le dérèglement climatique et renforcer l’indépendance énergétique vont dans le bon sens mais les discours politiques en la matière s’apparentent souvent à des effets d’annonces. En réalité, il y a de fortes chances que le grand soir écologique ne soit pas pour demain.

La loi n° 2015 – 992 relative à la transition énergétique pour la croissance verte (LTECV) a été publiée au Journal Officiel le 18 août 2015. Voici un petit rappel des points qu’elle énonce :

  • « Réduire les émissions de gaz à effet de serre de 40 % entre 1990 et 2030 et diviser par quatre les émissions de gaz à effet de serre entre 1990 et 2050 (facteur 4). La trajectoire est précisée dans les budgets carbone ;
  • Réduire la consommation énergétique finale de 50 % en 2050 par rapport à la référence 2012 en visant un objectif intermédiaire de 20 % en 2030 ;
  • Réduire la consommation énergétique primaire d’énergies fossiles de 30 % en 2030 par rapport à la référence 2012 ;
  • Porter la part des énergies renouvelables à 23 % de la consommation finale brute d’énergie en 2020 et à 32 % de la consommation finale brute d’énergie en 2030 ;
  • Porter la part du nucléaire dans la production d’électricité à 50 % à l’horizon 2025 ;
  • Atteindre un niveau de performance énergétique conforme aux normes « bâtiment basse consommation » pour l’ensemble du parc de logements à 2050 ;
  • Lutter contre la précarité énergétique ;
  • Affirmer un droit à l’accès de tous à l’énergie sans coût excessif au regard des ressources des ménages ;
  • Réduire de 50 % la quantité de déchets mis en décharge à l’horizon 2025 et découpler progressivement la croissance économique et la consommation matières premières. »

De nos jours, 80 % de l’économie française fonctionne grâce au pétrole. On le retrouve dans tous les secteurs. Penser que d’ici 2050, nous n’utiliserons plus de pétrole pour produire de l’électricité n’est pas réaliste. Des études montrent que la production de pétrole devrait commencer à diminuer à partir de 2030 et même si les quantités utilisées en 2050 devraient être sans commune mesure avec les quantités actuelles, le pétrole sera toujours de mise en 2050.

La progressivité sera donc indispensable pour passer de l’or noir à l’électricité verte. L’étape intermédiaire la plus réaliste semble être le gaz naturel. Nos sociétés sont, en effet, à une époque charnière. Nous voulons nous débarrasser des énergies fossiles polluantes au profit d’une énergie propre. Si la théorie est simple, la mise en pratique ne l’est pas. Durant les pics de froid en hiver lorsque les demandes en électricité bondissent, la France achète de l’électricité en Europe, dans des pays qui utilisent encore des centrales à charbon comme l’Allemagne ou la Pologne. Belle incohérence. Et l’électricité ne représente que 25 % de l’énergie consommée en France par an. Il semblerait donc qu’avant d’en arriver au tout électrique – qui soulève en soit d’autres problèmes – l’on soit contraint d’adopter des sources différentes comme le gaz naturel. Bien qu’étant aussi une énergie fossile, la gaz reste préférable au charbon. De toute évidence, c’est l’opinion retenue par certains acteurs majeurs du secteur comme le PdG de Total, Mr Patrick Pouyanné, qui est convaincu qu’un des enjeux majeurs du climat dans le monde pour les années à venir sera de passer, dans un premier temps, du pétrole au gaz naturel. Certaines régions du monde comme l’Europe s’attaqueront à cette tache avec plus de facilité que la Chine ou l’Inde par exemple. En effet, si l’Europe possède encore des centrales à charbon dont elle parviendra à se défaire sans trop de difficultés, il n’en ira pas de même en Asie oû nombres de pays n’ont encore que ce moyen. Si toutes les centrales à charbon étaient transformées en centrales à gaz, nul doute que les objectifs de l’Accord de Paris seraient atteints aisément. Dans la mesure où cela semble peu réalisable, la transition prendra du temps.

La transition énergétique est en marche et le monde se prépare à l’après pétrole. Cette phase de transition verra surement l’utilisation d’une multitude de sources d’énergie pour espérer trouver un modèle robuste et durable qui relèvera les défis de l’approvisionnement, des prix et de l’environnement. Quelle solution adopterons nous au bout du compte ? Le tout électrique ? Difficile à dire car cette trajectoire apporte, elle aussi, son lot d’interrogations. En tout premier lieu, comment la produire ? la France souhaite profiter de son large parc existant et semble faire le pari du nucléaire quand d’autres pays choisissent, au contraire, de démanteler leurs centrales. Dans ce cas, que faisons-nous des quantités grandissantes de déchets qu’il faudra bien stocker quelque part ? Une pollution contre une autre pollution ?

D’autres moyens sont envisageables pour produire de l’énergie ; l’éolien (off-shore ou sur terre) ou le solaire par exemple. De bonnes alternatives mais seront-elles suffisantes pour alimenter un pays entier en périodes de forte demande. Autre obstacle de taille qu’il faudra franchir : celui du stockage de l’électricité produite. En plus d’être extrêmement couteux, la tache est complexe à mettre en œuvre, surtout en grandes quantités. Aujourd’hui nous ne savons pas proposer un modèle économiquement viable cependant beaucoup d’acteurs privés accentuent leurs recherches. D’autres figures publiques, comme Bill Gates, avancent des hypothèses : des minicentrales à réacteur modulaire. Pourquoi pas. Mais en attendant que ces inventions voient le jour, il nous faudra bien une source d’énergie complémentaire. Du gris clair pour passer du noir au vert.

Finalement, comme il est de coutume dans une économie de marché, la demande façonnera l’offre et l’offre fera évoluer la demande.. En 2050, la situation énergétique dans nos pays sera surement le résultat des différentes mesures, incitations et infrastructures proposées par les gouvernements combinées aux actes d’achats et de consommation des acteurs économiques de nos sociétés. Si toutes les conditions sont réunies, nous n’aurons aucun mal ni aucun regret à sauter le pas.

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