Nous avons souvent parlé dans ce journal de ce que l’on appelle le phénomène du "thermomètre mouillé" ; ce moment oû les conditions climatiques rendent la vie humaine impossible.
Pour rappel, le thermomètre mouillé, transcrit Tw en anglais, est le phénomène climatique dans lequel la température excède les 35 ° C et le taux d’humidité est égal ou supérieur à 90 %. Selon les scientifiques, l'être humain ne peut survivre longtemps à 35 degrés TW dans la mesure où un corps ne peut perdre de chaleur si cette température extérieure TW dépasse la sienne, les scientifiques s'accordent alors sur le fait que l'être humain ne peut survivre longtemps à 35 degrés TW. "Après une demi-douzaine d'heures, en l'absence de rafraichissement artificiel, cela entraînera des défaillances d'organes et la mort", souligne Colin Raymon, chercheur à la Nasa et auteur principal d'une étude datant de mai 2020. En pratique, le corps n’arrive plus à se rafraichir lui-même. Dans un contexte d’air sec ou peu humide, la sueur s’évapore et le corps parvient ainsi à se rafraichir et à maintenir les 37 °. Dans une situation d’humidité excessive, la sueur ne s’évapore plus et le corps entre en surchauffe. le Dr Laurent Uzan, cardiologue du sport à France 2, explique qu’à ce moment la : « La température de l’intérieur commence à grimper, […] on peut commencer à avoir des troubles de la vision, des vertiges, des troubles neurologiques, ça peut terminer par du coma, des convulsions, et ça peut aboutir à des complications cardiaques ou rénales gravissimes ».
Climatologues et chercheurs connaissent le phénomène de « canicule humide » depuis un certains temps maintenant. Et nombreux sont ceux qui en ont prévu les premières manifestation pour 2050. Ca nous laissait une trentaine d’années. Mais il semblerait que nous ne les aurons pas. En effet, dans un rapport du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) publié le 9 août dernier, les experts rapportent que deux régions du globe sont désormais trop chaudes et humides pour que l’homme puisse y vivre : Ras Al Khaimah aux Emirats arabes Unis, dans le golfe Persique et Jakobabad au Pakistan.
Le point de bascule vient de se produire dans deux régions du monde avec 30 ans d’avance. Et il ne fait guère de doute que d’autres régions vont suivre, comme la Chine ou une grande partie de l'Inde. Les plus menacées sont les régions tropicales et les zones côtières, où les fortes chaleurs s’additionnent à l'évaporation de la mer.
Voila donc une bien mauvaise nouvelle et un signal des plus inquiétants qui viennent rajouter à l’urgence d’agir et de diminuer nos émissions de gaz à effet de serre.
Publié le 27/07/2021 15:19
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