Journée de la Terre

Le postulat de départ est simple. Si nous voulons éviter une catastrophe climatique, le monde doit réduire les émissions de gaz à effet de serre qui réchauffent la planète de ‎‎50 %‎‎ au cours de la décennie.‎

‎Pour beaucoup, des objectifs aussi ambitieux peuvent paraitre inatteignables.

‎Les experts disent qu’il y a beaucoup de choses que nous pouvons faire en tant qu’individus pour contrer la crise climatique. En tête de liste : pousser les gouvernements et les entreprises à réduire les ‎‎émissions de gaz à effet de serre‎‎ qui bouleversent le climat de la Terre.‎

Aujourd’hui, nous célébrons le 52e ‎‎Jour de la Terre‎‎ – un événement fondé en 1970 en réponse à l’inquiétude croissante du public concernant l’impact de l’activité humaine sur l’environnement. Le premier Jour de la Terre a vu 20 millions d’Américains – environ 10% de la population à l’époque – descendre dans la rue, pour déclencher un changement social et politique majeur et ouvrir la voie au premier « Sommet de la Terre » des Nations Unies au monde qui a été accueilli à ‎‎Stockholm en 1972‎‎.‎

‎La Journée internationale de la Terre est célébrée dans le monde entier le 22 avril. Le thème de 2022 «‎‎ ‎‎Investir dans la nature‎‎ ‎‎» souligne le besoin urgent de combler le déficit de financement de 4 100 milliards de dollars dans la nature d’ici 2050 pour atteindre les objectifs mondiaux en matière de changement climatique, de biodiversité et de dégradation des terres. Le ‎‎ rapport ‎‎Finance for Nature‎‎ du PNUE ‎‎ appelle à tripler les investissements dans des solutions fondées sur la nature d’ici 2030 et à quadrupler d’ici 2050.‎

‎Les premiers observateurs et chercheurs ont reconnu une crise mondiale imminente il y a 50 ans. Les premières prises en compte par les divers dirigeants mondiaux ont pris beaucoup de temps et les signes réels d’action ont été longs à arriver. Des exemples :‎

• ‎Il a fallu 20 ans ‎‎à l’ONU pour adopter la Convention-cadre sur les changements climatiques‎‎ (CCNUCC, 1992) qui reconnaissait les contributions humaines à l’augmentation des concentrations d’émissions de gaz à effet de serre (GES) dans notre atmosphère et s’engageait à faire face à la crise climatique.‎
• ‎Il a fallu encore cinq ans au monde pour accepter le‎‎ Protocole de Kyoto‎‎ (1997) afin d'« opérationnaliser » cet engagement, en fixant des objectifs spécifiques pour les pays développés afin de limiter les émissions de GES. Même alors, les objectifs ne sont entrés en vigueur que huit ans plus tard, en 2005, date à laquelle plus d’une décennie s’était écoulée depuis que les dirigeants mondiaux s’étaient engagés à prendre des mesures collectives pour réduire les émissions.‎
• ‎Il a fallu encore 10 ans (2015) pour que ‎‎l’Accord‎‎ historique de Paris soit conclu. L’Accord a fixé l’objectif ambitieux de « limiter l’augmentation de la température à 1,5 °C » (au-delà de laquelle un changement climatique dévastateur se produira) et que les pays s’engagent à verser des contributions déterminées au niveau national pour définir les mesures qu’ils prennent pour atteindre cet objectif.‎‎

‎« L’on peut se sentir accabler lorsque l’on songe à la crise climatique, mais nous avons besoin de tout le monde sur le pont en ce moment », a déclaré Niklas Hagelberg, coordinateur du programme du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) sur ‎‎le changement climatique‎‎. « Grâce à une action collective, les gens peuvent vraiment réduire les émissions de manière substantielle et renforcer leur résilience au changement climatique. »‎

D’autant plus que le dernier rapport du GIEC rendu public il y à quelques jours est venu rajouter de la pression et un sentiment accru d’urgence en indiquant que nous avons une ‎‎« fenêtre d’opportunité qui se rétrécit »‎‎ pour prévenir les dommages climatiques irréversibles. En d’autres termes, nous n’avons pas de temps à perdre.‎

‎Le PNUE a récemment lancé ‎‎Act Now: Speak Up‎‎, une campagne qui montre comment les citoyens peuvent obliger les gouvernements et les entreprises à améliorer leur jeu climatique. Son objectif est de stimuler le type de changement systémique qui, selon Hagelberg, sera crucial pour limiter le réchauffement planétaire à 1,5 ° C au-dessus des niveaux préindustriels, considéré comme une ligne rouge pour la Terre.‎

‎Nous pouvons, à la fois collectivement et individuellement, faire face à a crise climatique‎‎. L’action politique reste la plus efficace. Sans volonté politique forte, aucun objectif ambitieux, mesurable et quantifiable ne pourra être tenu. Il est donc primordial que chacun utilise son pouvoir de vote afin d’envoyer le message fort à nos dirigeants qu’il faut prendre l’action climatique plus au sérieux.‎ Les objectifs et moyens d’action sont connus : atteindre les objectifs de ‎‎l’Accord de Paris‎‎,  accroître la transparence des politiques climatiques et à consacrer des ressources à l’adaptation aux défis climatiques existants, transférer les subventions des combustibles fossiles vers les ‎‎énergies renouvelables‎‎ et l’efficacité énergétique, s’engager dans des projets de restauration des écosystèmes et utiliser des fonds publics pour financer les technologies vertes et l’innovation.‎

‎les entreprises ont également un rôle important à jouer et il faut les inciter à agir‎

‎Les entreprises doivent promouvoir la durabilité – non seulement pour protéger la planète, mais aussi pour assurer leur propre stabilité à long terme.

‎Les investissements doivent avoir un impact positif‎‎

‎Il est possible de soutenir le développement durable en choisissant des institutions financières socialement responsables, telles que celles qui sont signataires de ‎‎l’Initiative financière du PNUE‎‎ (UNEP FI). Une PNUE FI organise des alliances dédiées à des objectifs de zéro émission nette dans les domaines ‎‎de la propriété d’actifs, de la‎‎ ‎‎banque‎‎ et ‎‎de l’assurance‎‎. Les 400 investisseurs, banques et assureurs signataires établissent tous des normes strictes en matière d’investissements verts.‎

‎Pourquoi ne pas faire du bénévolat dans votre communauté‎‎

‎Avec des problèmes environnementaux qui touchent un nombre croissant de personnes, il y a plus d’occasions que jamais d’aider votre communauté. Vous pouvez soutenir des campagnes publiques de sensibilisation à la crise climatique en participant à des marches et en signant des pétitions.‎

‎Si vous êtes en mesure d’obtenir plus de pratique, vous pouvez unir vos efforts pour ‎‎restaurer les écosystèmes endommagés‎‎ et organiser vous-même ‎‎des projets de restauration des écosystèmes‎‎. Il s’agit notamment de restaurer et de réensauvagement des écosystèmes. En outre, ‎‎les possibilités de science citoyenne‎‎ peuvent aider le PNUE et les groupes de défense de l’environnement à mieux coordonner l’action dans le monde entier.‎

‎‎Parler à ceux qui nous entourent – qu’ils soient soucieux de l’environnement ou non – est un moyen simple mais efficace de lutter contre la crise climatique.‎

‎La façon la plus simple d’agir peut également être incroyablement efficace.

Source

- UNEP (United Nation Environment Programme)